Politique
Algérie : De la zatla marocaine à des fins thérapeutiques
Les trafiquants marocains de cannabis, avec la complicité de leurs homologues algériens, des traitres aux idéaux de la Grande Révolution du 1er novembre 1954, investissent le marché algérien par empathie pour le peuple frère d’Algérie
Il est marrant le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès. Ce médecin vieux format qui a la tranche de la fonction, est un comique. Ecoutez cette réplique à planer de rire : Nos voisins de l’Ouest [c’est le pseudonyme qu’en diplomatie Alger donne au Maroc], que Dieu leur pardonne, et je ne pense pas qu’il puisse leur pardonner, nous inondent de drogues. »
On ne peut pas dire qu’il est miséricordieux le Ould Abbès, si bien qu'on doit se demander ce qu’il adviendrait de nous si le Tout Puissant ne nous pardonne pas. On va nous aussi être contaminés par le choléra ? Fort heureusement l’épidémie a commencé chez lui, autrement c’est le Royaume qu’il aurait accusé d’en être l’exportateur.
Djamel Ould Abbès, bien qu’il ait été depuis 1982 plusieurs fois ministre, jamais pour longtemps, est inconnu au bataillon. Jusqu’à ce qu’il devienne secrétaire général du FLN et prenne le parti d’un cinquième mandat pour Abdelaziz Bouteflika. Hilarant. Médecin formé à bonne école dans l’ex-Allemagne de l’est à l’époque de l’Union soviétique, il est effectivement bien placé et hautement qualifié pour certifier que son actuel président, que Dieu le guérisse, est apte au service.
Carte sur table. Il y a du cannabis, pas mal de cannabis marocain qui s’infiltre en Algérie. La paranoïa volontairement développée par Alger lui fait dire que la contrebande s’inscrit dans une stratégie marocaine globale de nuire au pays voisin.
Il y a deux premières réponses possibles :
Petit a : Le cannabis marocain est une réponse du berger à la bergère, une contre-attaque aux psychotropes algériens qui inondent le Maroc, à la politique d’Alger qui empoisonne la vie du Royaume depuis 40 ans. Cette réponse risque d’avoir le mauvais goût de ne pas trop plaire au pouvoir algérien.
Petit b : Les trafiquants marocains, avec la complicité de leurs homologues algériens, des traitres aux idéaux de la Grande Révolution du 1er novembre 1954, investissent le marché de Djamel Ould Abbès par empathie pour le peuple frère d’Algérie. Le mauvais médecin qu’il est et médiocre ministre qu’il fut ayant été incapable de soulager les Algériens de leur misère quotidienne, c’est à des fins thérapeutiques que les Marocains délivrent du cannabis sans ordonnance aux Algériens.
C’est toujours mieux que la cocaïne dont les bombardent les généraux de la glorieuse Armée Populaire Nationale d’Algérie. La zatla, c’est de notoriété mondiale, est plus douce et moins cher qu’une ligne de poudre blanche. Et franchement, y a-t-il plus approprié pour consolider la fraternité de deux peuples cousins qu’un bon joint ?