Cas par Karim : Quelqu’un pourrait-il dire à Mehdi Bensaïd…

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Mehdi Bensaid enfilant “ses gants de boxe” face à Rachid Hallaouy dans son émission podcast Le Ring.

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Le cas des jeunes ministres du gouvernement Akhannouch commence à poser sérieusement problème. Deux mois après sa formation et des débuts prometteurs, voilà que certains membres de ce gouvernement trébuchent, titubent, pour finir décevants sur le fond comme sur la forme.

Dans plusieurs départements, l’impression générale qui se dégage est que leurs titulaires sont encore dans une période de stage, avec en bruit de fond, du cafouillage. Une Ghita Mezzour, ministre déléguée en charge de la Transition numérique, en mal avec le protocole à Marrakech, snobe un ministre d’Etat gabonais qui prononçait un discours au nom des pays africains. Une Fatim-Zahra Ammor, ministre du Tourisme, qui, au moment où le tourisme bat de l’aile, enchaîne les clashs avec les professionnels du secteur… ou encore une Aouatif Hyar, outrancièrement crâneuse, faisant fi de toutes les critiques partisanes, sociétales et médiatiques, fait de son cabinet une affaire de famille et y impose son mari. Certainement une histoire de relations fusionnelles. Ou de manque de confiance. 

Mais le cas le plus grave à mon sens, reste celui du ministre de la Communication et de la Culture. Mehdi Bensaïd de son nom. Il ne semble pas vouloir faire dans la mesure, et en à peine deux mois, il a multiplié les sorties de route, confondant souvent diligence et précipitation, communication et effets d’annonce.

Trépignant d’impatience, il annonce un nouveau statut d’artiste pour courant décembre. Puis se rétracte expliquant en substance que tout bien réfléchi cette action a été mal pensée. Le statut ne verra donc le jour qu’en janvier. Quelqu’un pourrait-il, peut-être, dire à Mehdi Bensaïd que trop de communication tue la communication…et par dégât collatéral, la crédibilité aussi. 

Croyant bien faire, le jeune, très jeune ?, ministre a le génial Euréka de transformer les maisons de jeunesse en des centres de mise à niveau linguistique pour aider, affirme-t-il, les jeunes à mieux intégrer le marché de l’emploi. Comme si la langue était le principal handicap pour trouver un job. 

Quelqu’un pourrait-il peut-être lui expliquer que les départements dédiés ont d’autres titulaires qui s’occupent certainement de mieux former les jeunes et surtout de bien les intégrer dans le marché du travail. 

Quelqu’un pourrait-il également dire à Mehdi Bensaïd que prendre un jet privé pour faire le trajet Rabat-Marrakech, est une gaffe…très grande gaffe, et qu’expliquer après, que ce même jet privé a été mis à sa disposition bénévolement par un homme d’affaire est une maladresse…une très grande maladresse.

Un ministre, qui plus est, de la Culture, de la Jeunesse et de la Communication devrait arpenter les routes du Maroc profond à la rencontre des jeunes marocains au lieu de s’envoler dans les cieux au risque de se crasher prématurément.

Quelqu’un pourrait-il enfin expliquer à ces ministres que convaincre les Marocains n’est pas un gâchis de temps et que le silence n’est en rien une forme de confiance en soi. Mais un dédain, ainsi reçu et perçu par les Marocains qui risquent de le leur faire payer plus rapidement encore qu’ils ne le croient. 

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