Politique
Défense de l’intégrité territoriale du royaume : l’Istiqlal lance un appel
Le conseil national du Parti Istiqlal a appelé à accélérer la formation du front politique pour la défense de l'intégrité territoriale du royaume
Dans un communiqué publié à l'issue de sa session ordinaire, tenue samedi dernier à Rabat, le conseil national a lancé un appel aux partis politiques, aux institutions représentatives et aux forces vives pour accélérer la formation du front politique pour la défense de l'intégrité territoriale du royaume, conformément à l'appel de Laâyoune, en créant une plate-forme pour coordonner les initiatives et les mécanismes de plaidoyer, de communication et d'influence pour appuyer la cause nationale.
Le conseil national de l'Istiqlal a également souligné la nécessité d'accélérer la mise en œuvre de la régionalisation dans les provinces du Sud, dans la perspective de préparer les conditions pour l'autonomie de ces provinces dans le cadre de la souveraineté nationale, appelant ses membres à mobiliser le peuple marocain pour le soutien de l'intégrité territoriale du royaume et exprimant la mobilisation de ses militants derrière SM le Roi et leur disposition à s'engager dans toutes les options possibles pour faire face à toute manœuvre visant la souveraineté du Maroc.
Il a, aussi, dénoncé les manœuvres et les provocations désespérées des ennemis de l'intégrité territoriale du royaume, notamment les agissements récents du "Polisario" à Guergarat, Bir Lahlou, Tifariti et El Mahbes et la tentative d'imposer une nouvelle réalité dans la région, imputant l'entière responsabilité au Conseil de Sécurité et l'appelant à prendre les décisions nécessaires pour mettre fin aux atteintes à l'intégrité territoriale du Maroc.
Sur un autre registre, le conseil national a décidé à l'unanimité de se ranger dans l'opposition, affirmant qu'il s’agit d’"une opposition istiqlalienne nationaliste", qui sera mobilisée pour défendre la cause nationale, renforcer le front interne et contribuer activement à la diplomatie parallèle et aux mutations et réformes majeures dans le pays, à travers le plaidoyer, la force de proposition et l'élaboration de solutions et d'alternatives réalistes, réalisables, respectant l'intelligence du citoyen et veillant à faire entendre l'autre opinion et les voix non-écoutées au sein de la société et des institutions.
Il a, aussi, regretté la dilapidation du temps et des opportunités de réforme par le gouvernement et l'absence d'une vision globale de réforme, d'une vision stratégique et d'une approche proactive pour traiter les crises, outre la lenteur du rythme de l'action gouvernementale pour honorer les engagements et satisfaire les revendications légitimes des citoyens.
Après avoir souligné l'importance d'instaurer une paix sociale pour parvenir au développement, créer des postes d'emploi et assurer l'environnement approprié pour renforcer l'économie nationale, il a exprimé sa satisfaction du retour à l'institutionnalisation des mécanismes du dialogue social, soulignant la nécessité de parachever les engagements de l'accord du 26 avril 2011 et d'améliorer la situation des fonctionnaires et des employés dans les secteurs public et privé.
Il a, de même, appelé à accélérer la ratification de la loi organique relative à la langue amazighe et à activer le Conseil national des langues et culture marocaines afin de renforcer le pluralisme linguistique et culturel du pays, saluant le nouveau modèle de développement progressif élaboré par le parti conformément au discours prononcé par le roi Mohammed VI devant le parlement, qui instaure un nouveau concept du développement humain durable, en intégrant les défis du développement humain et les exigences du développement durable.
Cette session a été marquée par la nomination de Chiba Mae El Aynayne au poste de président du conseil national du parti de l'Istiqlal et l'élection des comités du contrôle financier et de l'arbitrage et de discipline.