Politique
L’élection du Maroc au conseil de sécurité de l’UA inquiète le Polisario
De nombreux responsables de l’Union Africaine ont salué l’élection du Maroc au conseil de paix et de sécurité de l’organisation alors que le Polisario pourrait être alarmé de cette élection
BMI Research, firme de recherches britannique a indiqué, dans son dernier rapport, que l'élection du Maroc pourrait "alarmer" le front Polisario et sa position dans le conflit.
BMI Research estime que la présence du Maroc au sein du conseil de paix et de sécurité de l'UA inquiète le front Polisario, conduisant à un durcissement de la position de ce dernier sur la question du Sahara.
L'élection du Maroc au conseil n'a pas plu au front Polisario ni à son principal soutien, l'Algérie. Selon BMI Research, les milices séparatistes ont mené une série de manœuvres "dans la zone démilitarisée établie par les accords de paix de 1991 qui ont mis fin au conflit entre les deux parties", faisant ainsi référence à Guerguerat.
Selon le cabinet britannique, le Maroc réalise un développement notable grâce à ses relations bilatérales avec d'autres pays africains, une situation qui risque de "durcir la position du front Polisario.
L'élection du Maroc à l'UA "signale un soutien croissant au royaume parmi ses pairs africains", a noté le rapport.
Celui-ci ajoute également que l’adhésion du Maroc au conseil de paix et de sécurité pourrait aider Rabat à influencer plus de membres de l’UA à soutenir une motion, signée par 28 membres de l’UA le 18 juillet 2016, appelant à la suspension de la RASD.
En effet, en juillet 2016, 28 pays membres de l’UA ont envoyé une motion au président tchadien et ancien président de l’UA, Idriss Deby Itno, réclamant la suspension immédiate de la RASD.
BMI Research affirme que cette motion n'a besoin que de huit autres signataires pour être approuvée. La stratégie du Maroc pour améliorer les relations avec ses pairs africains contribuerait à atteindre cet objectif.
Le rapport a également mentionné la nouvelle vision de l'UA sur le conflit, soulignant que le nouveau président, Moussa Faki Mahamat, "a utilisé son premier sommet annuel de l'UA en janvier 2018 pour déclarer que les deux parties devaient reprendre les négociations directes sans conditions préalables".
Selon BMI Research, la vision de Mahamat "marquait un départ de son prédécesseur, Nkosazana Dlamini-Zuma, qui soutenait ouvertement l'indépendance de la RASD."
BMI Research a déclaré que le Maroc obtiendrait probablement plus de soutien d'autres pays africains, y compris l'Afrique du Sud.