Maroc- Bahreïn, un nouveau pallier pour une alliance pérenne

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Le ministre des Affaires étrangères marocain, Nasser Bourita, et son homologue bahreïni Abdullatif bin Rashid Al Zayani.

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Laâyoune - Le Royaume de Bahreïn a ouvert lundi un consulat général à Laâyoune, la 10ème représentation diplomatique inaugurée dans la capitale du Sahara marocain en un an.

La cérémonie d'inauguration a été présidée par le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, et son homologue bahreïni Abdullatif bin Rashid Al Zayani. Le Bahreïn a ainsi emboîté le pas à l’Union des Comores, au Gabon, à la République Centrafricaine, à Sao Tomé-et-Principe, au Burundi, à la Côte d’Ivoire, à l’Eswatini, à la Zambie et aux Emirats arabes unis.

Au beau fixe, les relations Maroc-Bahreïn franchissent un nouveau palier

Avec l'ouverture d’un consulat général bahreïni lundi à Laâyoune, capitale du Sahara marocain, les relations entre le Maroc et Bahreïn, déjà au beau fixe depuis des décennies, viennent de franchir un nouveau palier dans le processus de consolidation du partenariat privilégié entre les deux pays. 

Cet événement historique donnera sans nul doute un nouvel élan à la coopération multidimensionnelle entre les deux Etats frères qui ont toujours lié l’acte à la parole quand il s’agit de leurs questions nationales décisives.

Le Maroc est l'un des premiers pays à reconnaître l’Etat de Bahreïn après son indépendance le 15 août 1971. Le Royaume a nommé son premier ambassadeur résidant à Manama en 1988, tandis que Bahreïn a ouvert son ambassade à Rabat en juillet 1997.

Les relations entre les deux Etats sont caractérisées par le respect mutuel et la convergence des vues sur de nombreuses questions internationales.

Ces liens se sont renforcés davantage grâce aux relations fraternelles sincères entre les chefs d’Etat des deux pays, le Roi Mohammed VI et le Roi Hamad Ben Issa Al Khalifa.

Le Roi Mohammed VI avait effectué une visite officielle au Royaume de Bahreïn le 25 avril 2016, au cours de laquelle plusieurs accords ont été signés pour impulser une nouvelle dynamique aux relations bilatérales.

Sur le plan politique, le Royaume de Bahreïn soutient la position du Maroc pour le parachèvement de son intégrité territoriale et apporte son appui à la marocanité du Sahara, à l'initiative d'autonomie, ainsi qu’aux efforts visant à trouver une solution politique à la question du Sahara dans le cadre de la souveraineté marocaine.

La partie bahreïnie a renouvelé cette position à l'occasion de la quatrième session de la Commission mixte bilatérale le 27 février 2018 à Rabat, et au sein des organisations régionales et internationales, notamment lors des travaux de l'Assemblée générale des Nations unies.

Lors d’un récent entretien téléphonique entre les Souverains des deux pays, le Roi Hamad Ben Issa Al Khalifa a salué les décisions ordonnées par le Roi Mohammed VI dans la région d’El Guerguarat, au Sahara marocain, et qui ont abouti à une intervention décisive et efficace pour préserver la paix et la stabilité dans cette partie du territoire marocain, et à garantir un flux normal et sécurisé des personnes et des biens entre le Royaume du Maroc et la République Islamique de Mauritanie.

Pour sa part, le Maroc a toujours fait part de sa solidarité et de son soutien au Bahreïn face à l'ingérence flagrante de l'Iran dans ses affaires internes et à la violation du caractère sacré et de la souveraineté de Bahreïn.

Le Maroc apporte aussi son soutien aux différents projets de réforme menés par SM Hamad Ben Issa Al Khalifa dans son pays.

La haute commission mixte, principal mécanisme de coopération entre les deux pays, a été créée dans le cadre d'un accord signé le 29 juillet 2000 à Rabat et ses travaux sont présidés par les deux ministres des Affaires étrangères.

Après un arrêt d'environ 12 ans, la Commission a tenu sa quatrième session à Rabat, les 26 et 27 février 2018, qui a abouti à la signature de mémorandums d'accord dans les domaines de la concertation politique, de la diplomatie, des médias, de la communication, de la jeunesse, des sports, de l'emploi, des assurances sociales et d'un accord sur le transport aérien.

Côté économie, le volume des échanges commerciaux entre les deux pays reste en deçà de leurs excellentes relations politiques, puisqu'il atteignait seulement 1, 79 milliard de dirhams en 2019.

Les voitures de tourisme, les produits alimentaires et agricoles, ainsi que les vêtements restent les principales exportations du Maroc vers le Bahrein, tandis que le papier d'aluminium représente l’essentiel des importations.

Les investissements bahreïnis au Maroc en 2018 se sont élevés à 77,5 millions de dirhams et 92 millions de dirhams en 2019, touchant principalement le secteur immobilier, le commerce, le tourisme et les grands travaux.

Le dynamisme de la coopération concerne aussi l'échange de participations à des expositions portant sur des secteurs d'importance pour les économies des deux pays.

Ainsi, le Maroc a pris part à la 31ème édition de la Foire d'automne, tenue du 23 au 31 janvier 2020. Quelque 12 coopératives de diverses régions du Royaume ont été représentées sur le stand marocain, mettant en avant les produits du cuir, de la poterie, du tapis, de la bijouterie traditionnelle, des ustensiles en argent, des vêtements traditionnels marocains, de la décoration et des accessoires, en plus des huiles naturelles et leurs extraits.

Gulf Air, la compagnie aérienne officielle du Royaume de Bahreïn, a lancé en juin 2018 une ligne directe entre la capitale, Manama, et la ville de Casablanca, à raison de 5 vols par semaine.

Force est de constater que les relations entre les deux pays sont encadrées par environ 62 textes juridiques, dont des accords de coopération économique et technique, de promotion et de protection des investissements, en plus d’une convention sur la prévention de la double imposition et la prévention de la fraude fiscale et une autre relative au transport et services aériens.

La coopération bilatérale comprend de nombreux domaines, en particulier les Habous et les affaires islamiques, le développement administratif, l'administration territoriale, ainsi que les droits de l'homme.

Sur le plan parlementaire, une dynamique remarquable a toujours marqué la coopération entre les institutions législatives des deux pays, comme en témoigne l’échange de visites et la tenue de réunions de commissions parlementaires d'amitié

 

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