Par Abdelaziz HAYOUN (MAP)

Tanger - Les ententes et les négociations préalables entre les partis positionnés au premier rang de la scène politique ont facilité, de manière générale, la formation des collectivités locales dans la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima.

Le processus de formation de la majorité des bureaux des conseils des collectivités locales était "fluide, en raison des ententes préalables entre les grands partis, dans lesquelles l'influence des leaders était claire et évidente, ainsi que leur intervention pour définir les contours d'une scène politique locale et régionale. Les "surprises" ont été réduites au minimum, à quelques exceptions près, qui ont concerné certaines communes urbaines et rurales, après la difficulté de parvenir à des accords pour des raisons multiples, objectives et subjectives.

^{Mounir Laymouri du Parti Authenticité et Modernité (PAM) élu président du Conseil communal de Tanger}

Certains grands partis ont évité de négocier avec leurs homologues partenaires au niveau national pour faire prévaloir leurs intérêts propres ou ne pas perdre leurs positions antérieures ou même en raison des conflits entre des leaders locaux, ou encore parce que certains partis "forts" ont obtenu des résultats satisfaisants qui les ont qualifiés pour former facilement les bureaux des conseils communaux sans avoir besoin de consensus de nature particulière.

Les ententes préalables, qui ont généralement été couronnées par la publication de communiqués par les organes politiques des partis, ont considérablement réduit les "manœuvres". Cependant, cette règle avait des exceptions dans nombre de communes urbaines et rurales relevant de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima. Il s'agit d'exceptions qui sont le résultat du choc des ambitions personnelles et des aspirations contradictoires des acteurs politiques locaux. Les représentants des grands partis qui se coordonnaient aux niveaux national et régional se sont livrés à une vive bataille pour présider certaines communes, ce qui a soulevé des questions auprès du simple citoyen sur la "solidité de la coordination politique entre ces partis".

D'une manière générale, la logique des alliances nationales aux niveaux local et régional a été respectée. A Tanger, par exemple, la coordination nationale entre les partis de la majorité, Rassemblement national des indépendants (RNI), le Parti de l'Istiqlal (PI) et le Parti Authenticité et modernité (PAM), s'est reflétée dans la composition du conseil de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, et du conseil communal de Tanger. Il est prévu que la même coordination s'appliquera au niveau des quatre arrondissements de Tanger.

Il semble que la carte partisane qui domine les différentes instances élues à l'échelle locale et régionale est, dans une certaine mesure, en concordance avec la carte partisane formant la Chambre des représentants. Les partis de la nouvelle majorité n'ont pas traité seulement cette fois-ci des questions électorales de dimension nationale, mais ont pris l'initiative, ce qui était difficile à réaliser dans le passé, de coordonner, ce qui leur a permis d'assumer des postes de responsabilité dans les collectivités locales, relevant de la région du Nord.

La coordination étroite entre les partis aux niveaux local et régional est le reflet du consensus et l'entente entre les formations politiques qui semble s’être développés et avoir mûri. Désormais, ils spnt basés sur des fondements politiques clairs pour le public en général et sur un débat politique "pragmatique",.

Si ces échéances électorales sont l'occasion pour les partis de mesurer leur degré de popularité et de connaître la capacité de leurs leaders nationaux et locaux à se mobiliser et à présenter leurs programmes électoraux, elles offrent également l'opportunité de s'arrêter sur le développement qu'a connue la gestion des ententes et le degré de maturité politique dans la formation d'alliances, d'une manière qui rompt avec les pratiques du passé dont ne pourrait que profiter l'action politique locale.