Politique
Sahara : L’ONU affirme n’avoir observé aucune incursion du Polisario
Alors que l’ambassadeur et représentant permanent du Maroc aux Nations Unies, Omar Hilale, adressait une lettre, dimanche dernier, au conseil de sécurité de l’ONU pour dénoncer les agissements du Polisario et parlait même d’un « casus belli », l’Organisation a démenti toute nouvelle intrusion du front comme mentionnée dans la lettre en question
Dans cette dernière, l’ambassadeur affirmait que « le Polisario a encore une fois récidivé, il y a trois jours, dans ses violations de l’Accord Militaire N1 dans une autre zone du Sahara Marocain, en l’occurrence Mahbes » avant d’ajouter que « plusieurs éléments armés du Polisario se sont introduits dans cette zone à bords de véhicules militaires et y ont dressé des tentes, creusé un fossé et érigé des constructions à l’aide de sacs de sables »
Omar Hilale a également déclaré que « cette nouvelle escalade, d’une extrême gravité, a pour objectif inadmissible et illégal de changer la réalité sur le terrain et de modifier le satu quo au Sahara marocain. Ce que le Maroc ne permettra pas ».
Pour sa part, Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l’ONU, a répondu à cette lettre de protestation en déclarant : « en rapport avec cette situation, nos collègues de la Minurso n’ont observé aucun mouvement d’éléments militaires dans le Nord-Est du territoire. La Minurso continue de surveiller la situation de près ».
Le Polisario a également tenu à répondre aux accusations de Rabat à travers une lettre. Le Front a nié avoir mené des incursions dans cette zone et a retourné des accusations contre le Maroc. Le représentant du Polisario, Ahmed Boukhari, a ainsi affirmé qu’il s’agit d’ « allégations infondées » dans le but de détourner l’attention des « véritables sujets », allusion faite à un supposé refus du Maroc de reprendre les négociations.
Pour rappel, à l’issue de la réunion tenue le week end dernier entre le chef du gouvernement et les chefs des partis politiques, Nasser Bourita, ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, faisait savoir que le Maroc ne permettrait aucun changement du statut juridique et historique des zones tampons.
Il avait également appelé les Nations Unies et les grandes puissances à assumer leur responsabilité avant de marteler que le royaume se réservait le droit de défendre cette partie de son territoire national.