Politique
Sahara : Mohammed VI face au processus onusien
Le Maroc adhère à la dynamique lancée par le Secrétaire général des Nations Unies tant que seront respectés les principes et les fondamentaux de la position marocaine
Dans son discours à l’occasion de la célébration du 65ème anniversaire de la révolution du roi et du peuple, le souverain marocain a réaffirmé l’adhésion de Rabat au processus de paix au Sahara, soulignant que c’est « en toute confiance et en toute responsabilité que le Maroc maintient son adhésion à la dynamique lancée par le Secrétaire Général des Nations Unies, en collaboration avec son envoyé personnel. »
Mohammed VI a précisé par la même occasion « les résolutions adoptées récemment par le Conseil de Sécurité et le Sommet de l’Union Africaine, confirment sans équivoque la compétence exclusive des Nations Unies en matière de supervision du processus politique ».
Clarifiant l’adhésion du Maroc à ce processus, le souverain a indiqué que « et engagement repose sur les mêmes fondamentaux » qu’il a « définis dans le dernier discours de la Marche Verte », notant au passage « avec satisfaction qu’il y a de plus en plus de concordance entre ces principes et les positions internationales. »
Ce discours que le souverain avait prononcé en novembre 2017 à l’occasion du 42ème anniversaire de la marche verte, Mohammed VI avait déclaré que « Sur le plan international, le Maroc maintient l’engagement qu’il a fait d’adhérer à la dynamique actuelle » voulue par Antonio Guterres, Secrétaire général des Nations Unies, « et à coopérer avec son Envoyé personnel. Il en sera ainsi tant que seront respectés les principes et les fondamentaux de la position marocaine. »
Le Roi en avait énuméré quelques-uns , rappelant aucun règlement de l’affaire du Sahara n’est possible en dehors de la souveraineté pleine et entière du Maroc sur son Sahara, et en dehors de l’Initiative d’autonomie, dont la communauté internationale a reconnu le sérieux et la crédibilité. » Il a précisé à ce sujet que « les expériences passées devraient permettre de méditer sur une évidence : le problème n’est pas tant de trouver une solution à cette affaire, mais plutôt d’arriver à définir le processus à suivre pour y parvenir. Il appartient, donc, aux parties à l’origine de ce conflit [l’Algérie et le Maroc NDLR] monté de toutes pièces, d’assumer pleinement leur responsabilité dans la recherche d’un règlement définitif ».
Le souverain a ajouté que « le plein respect des principes et fondamentaux retenus par le Conseil de sécurité pour le traitement de ce conflit régional artificiel [faisant de l’organe onusien] la seule instance internationale chargée de superviser le processus de règlement » Il avait enfin réitéré « le refus catégorique de tout dépassement, de toute tentative de porter atteinte aux droits légitimes du Maroc et à ses intérêts supérieurs, de toute proposition obsolète visant à écarter le plan de règlement des paramètres référentiels retenus, de l’insertion abusive d’autres sujets, lesquels sont traités par des institutions compétentes.