Des chercheurs russes découvrent de nouvelles indications thérapeutiques de la metformine

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La metformine ralentit l'atrophie musculaire induite par l'immobilisation

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Moscou - Une équipe de médecins et de biologistes russes a découvert que la prise de metformine, un médicament contre le diabète, ralentit l'atrophie musculaire induite par l'immobilisation, a annoncé la Fondation russe pour la science.

"Ce problème est observé à la fois par les cosmonautes en état d'apesanteur et chez les personnes en alitement prolongé en raison de certaines maladies. Avec l'aide de l'agent antihyperglycémiant metformine, nous avons réussi à réduire l'atrophie des fibres musculaires", a indiqué la Fondation, citant Timur Mirzoev, chercheur à l'Institut des problèmes biomédicaux relevant de l'Académie russe des sciences.

Les scientifiques ont attiré l'attention sur le fait que l'affaiblissement musculaire s'accompagne d'une accumulation de l'Adénosine triphosphate (ATP) dans les cellules musculaires, et d'une diminution de la concentration de l’adénosine monophosphate (AMP), issue de la désintégration de l’ATP.

Selon eux, l'AMP joue un rôle important dans le travail de l'une des principales enzymes musculaires, l'AMPK, qui stimule la formation de diverses protéines qui forment la base des fibres musculaires. L'utilisation de la metformine normalise l'équilibre de l'ATP et de l'AMP dans les cellules humaines et animales.

Guidés par cette idée, les scientifiques russes ont suivi l'action de la metformine sur les muscles de rats, dont la mobilité était limitée.

Selon les résultats d’une recherche menée sur des rats par Mirozev et ses collègues, la masse musculaire a diminué d'environ 21% chez les rongeurs traités avec le médicament, contre une baisse de 37% chez le groupe témoin.

Les chercheurs ont également enregistré des différences dans la structure et les propriétés des fibres musculaires en ce sens que les fibres musculaires des rats traités avec la metformine étaient 20% plus épaisses que chez les rongeurs du groupe témoin.

Sur la base des résultats obtenus, la metformine pourrait être utilisée pour prévenir l'hypodynamie (diminution des charges corporelles) et et l'hypokinésie (diminution de l'activité motrice) chez les cosmonautes et les astronautes, ainsi que chez les patients menant une vie sédentaire en se remettant d'une intervention chirurgicale ou d'une maladie grave, selon les chercheurs.

 

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