L’antithèse d’Abdelilah : De quoi je me mêle !

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couv-avortement Seules les femmes ayant subi l?IVG peuvent comprendre la souffrance psychologique r?elle et les risques de d?pression qu?une telle op?ration peut entrainer. Dans le d?bat actuel autour du droit ? l?interruption volontaire de grossesse (celui des femmes non mari?es plus particuli?rement), les hommes devraient se faire petits et discrets?; et pour tout dire, ils ne doivent m?me pas avoir droit de cit??! C?est une affaire exclusivement f?minine car, quelle que soit la d?cision prise, elles sont les seules ? en faire les frais, et elles sont les seules ? en supporter les cons?quences. Il faut comprendre que lorsqu?une femme d?cide d?interrompre une grossesse, ce n?est jamais de gaiet? de c?ur et c?est toujours pour une raison valable?! Initialement, toutes les femmes auraient aim? ne jamais recourir ? l?IVG, non seulement ? cause des risques inh?rents ? toute intervention m?dicale ou chirurgicale, mais aussi parce qu?il s?agit d?une d?cision contrenature?: une femme ne prend la d?cision d?avorter que lorsqu?elle n?a pas le choix, lorsqu?elle n?a aucune autre alternative, et lorsque toute autre d?cision aboutirait ? un drame pour elle et pour son futur enfant. Cette d?cision d?amputer une partie d?elle-m?me n?est pas anodine, et seules les femmes ayant subies l?IVG peuvent comprendre la souffrance psychologique r?elle et les risques de d?pression qu?une telle op?ration peut entrainer. ?Elles n?ont alors aucune le?on de morale ? recevoir de qui que ce soit. La politique de l?autruche appliqu?e jusqu?ici dans ce domaine, comme dans beaucoup d?autres, ne peut plus ?tre reconduite ad aeternam. La r?alit? sociale s?impose et impose le changement des lois et des r?glements pour servir l?int?r?t des citoyens et des citoyennes. Les drames que ne cessent de causer l?enfantement de b?b?s non d?sir?s et les avortements clandestins ne peuvent plus ?tre tus et ignor?s. Lors de la rencontre sur le th?me de ??L?avortement?: Encadrement l?gislatif et exigences de s?curit? sanitaire?? du 11 mars dernier, le Ministre de la Sant?, Lhoussaine Louardi, d?clarait que le plan d?action national sp?cifique au traitement de la probl?matique de l?avortement au Maroc allait s?articuler autour de trois axes dont le premier est ??le renforcement de la pr?vention des grossesses non d?sir?es ? travers le d?veloppement de programmes d??ducation sexuelle et reproductive??. ?C?est une premi?re, d?autant plus que cette ?ducation ne se limite pas ? faire l?apologie de l?abstinence?! Elle consiste surtout ? sensibiliser les jeunes et les moins jeunes aux diff?rents risques de maladies et de grossesses, auxquels des rapports sexuels non prot?g?s pourraient donner lieu. De l? ? reconnaitre que beaucoup de Marocains ont -et ont droit ?- des rapports sexuels hors mariage, il n?y a qu?un pas qu?il faudra un jour franchir?! Les conservateurs (et une majorit? de nos concitoyens) pr?f?rent faire semblant et fermer les yeux lorsqu?il s?agit de ph?nom?nes sociaux qui bousculent la morale et les valeurs traditionnelles. Or, l?un des plus grands tabous de notre soci?t? c?est la sexualit?, m?me si les fondements originels de cette morale et de ces valeurs sont actuellement d?pass?s et caducs. Qu?on le veuille ou pas, le mode de vie moderne impose une r?vision et une refonte radicale du r?le, de l?appr?ciation, et des lois qui r?glementent la vie sexuelle des citoyens.

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