L’antithèse d’Abdelillah : Code du travail, pervers et improductif

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couv-code-du-travail Le code du travail marocain oblige les entreprises ? verser des primes ? la m?diocrit? et ? la flemmardise?au nom de la?paix sociale Une ?tude publi?e par les ?conomistes de l?AFD (Agence Fran?aise de D?veloppement) en Juin 2014 r?v?le qu?au ?Maroc, l?accumulation du capital ne s?accompagne pas d?une croissance suffisante de la productivit?. En effet, la productivit? du travail, mesur?e par le PIB produit par employ?, appara?t beaucoup plus faible que dans les autres pays de la r?gion MENA. De mani?re g?n?rale, le caract?re limit? de la productivit? globale des facteurs refl?te notamment l?insuffisance des innovations?. L?insuffisance des innovations, oui bien s?r?; mais l?un des facteurs insoup?onn?s de la d?ficience des innovations et de la faiblesse de la productivit? du travail dans notre pays n?est autre que le code du travail lui-m?me?: la loi n? 65-99. Confront? ? la r?alit? de la vie en entreprise, ce code est anti-productif et pervers. En voici quelques exemples?: Le code du travail marocain oblige les entreprises ? verser des primes ? la m?diocrit? et ? la flemmardise?au nom de la?paix sociale ! En valorisant l?anciennet? dans le calcul des primes et des indemnit?s de licenciement, il place les employ?s ??tire-au-flanc??, qui ont quelques ann?es d?anciennet? ? leur actif, dans une zone de confort et de rente. Il est plus facile de divorcer de sa femme que de se s?parer d?un employ? fumiste et belliqueux?! L?entreprise ne peut licencier ce type de profil sans le versement de primes et d?indemnit?s d?autant plus lourdes qu?elles ne sont pas m?rit?es. Sauf bien entendu dans le cas de la faute grave document?e, prouv?e, et pour laquelle il faut respecter la proc?dure, les d?lais et les d?marches impos?es par la loi, ce qui conduit tr?s souvent ? des proc?s tr?s longs, co?teux et souvent perdus par les entreprises. Le code de travail est pervers car lorsqu'un bon cadre d?cide de quitter une entreprise, il d?missionne et s?en va?; par contre, lorsqu'un mauvais employ? veut partir, il monnaye son d?part, le n?gocie, et obtient des indemnit?s qui d?passent souvent une ann?e de salaire?! C'est comme un locataire qui ne paye pas son loyer et qui en plus exige des indemnit?s pour lib?rer l'appartement qu'il squatte?! C'est injuste, c'est contreproductif, mais les lois et leurs modalit?s d'application autorisent ces aberrations abusives. Les banques et les grandes entreprises riches et prosp?res ne souffrent pas beaucoup de cette situation par ce qu?elles ont les moyens de payer?; par contre les PME se trouvent d?sarm?es car elles n?ont ni les moyens de payer les primes et les indemnit?s de licenciement, ni les moyens d?accroitre la productivit? des employ?s-rentiers. Les rigidit?s qu?impose la loi 65-99 au march? du travail conduisent au freinage de tout accroissement de la productivit?, ? la grande prudence des entreprises quant au recrutement et ? l?investissement dans les ressources humaines, et ? la r?ticence des employeurs ? augmenter les salaires des employ?s performants. L?employeur tourne sa main sept fois dans sa poche avant d?accorder une augmentation de salaire car la loi lui interdit de le diminuer par la suite, dans le cas o? l?employ? devient moins productif?! Ces rigidit?s favorisent ?galement la diffusion d?une culture de paresse et de fain?antise dans les entreprises. La faiblesse de la productivit? contribue ? l?alimentation d?un cercle vicieux?: faible productivit? implique faibles salaires, et faibles salaires impliquent faible niveau de vie et d?motivation, et d?motivation implique faible productivit??! M?me le SMIG que nous consid?rons comme mis?rable par rapport aux besoins d?un niveau de vie d?cent, devient un facteur d?affaiblissement de la comp?titivit? de nos entreprises. Selon le rapport mondial sur les salaires de l?Organisation internationale du travail (OIT) portant sur la p?riode 2010-2011 ??le salaire mensuel minimum marocain exprim? en parit? de pouvoir d?achat est sup?rieur ? celui en vigueur dans la plupart des pays de la r?gion MENA, comme l?Alg?rie, la Jordanie, la Tunisie ou encore l?Egypte. Sur le plan international, le SMIG marocain d?passe, et de loin, celui de la Bulgarie et de la Roumanie, membres de l?Union europ?enne???! M?me en termes de jours f?ri?s ch?m?s et pay?s, nous nous consid?rons plus riches que la France, le Canada ou la Su?de?: le Maroc accorde aux employ?s un nombre de jours f?ri?s, ch?m?s et pay?s, sup?rieur de 27% ? celui accord? dans les pays d?velopp?s ! Ceci signifie que ce ne sont pas les salaires qui sont trop ?lev?s, c?est la productivit? qui est trop faible. Alors il ne faut pas s??tonner de notre faible croissance ?conomique, des difficult?s de nos entreprises ? faire face ? la concurrence internationale, et de notre faible productivit? globale. Tant qu?on enchaine les PME avec un code de travail qu?elles trainent comme un boulet ? leurs pieds, elles ne pourront jamais courir au rythme souhait?.