Mendiant ou pas, tendre la main, c’est manquer de dignité

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couv-mandiant Le Maroc devrait pouvoir mettre fin ? la mendicit?, que nous avons tendance ? banaliser, comme si elle ?tait un ?l?ment de notre paysage. L?image du Maroc n?est pas automatiquement celle que nous nous faisons nous-m?mes de notre pays, souvent par ?go?sme. C?est plut?t celle qui d?coule des indiscr?tions des touristes ou encore des rapports d?organismes nationaux et internationaux. L?image du Maroc ?n?est pas non plus celle qui d?coule de la hausse des nuit?es dans les h?tels d?Agadir ou de Marrakech. L?image du Maroc est certainement ?celle qui est cultiv?e chez autrui par cette arm?e de mendiants qui d?range et le citoyen marocain et le touriste ?tranger ? longueur de journ?e. Ces mendiants africains et nationaux qui se cramponnent aujourd?hui ? tous les feux rouges des villes, y compris la capitale, ?devant les mosqu?es, dans les rues. Ces mendiants qui vont jusqu?? vous demander de leur donner une part de ce que vous mangez dans les terrasses des ?restaurants. Des mendiants qui d?filent, par dizaines, parfois des enfants, pour ?vous qu?mander de l?argent, dans les terrasses des caf?s, en plus des cireurs, auxquels vous ?tes oblig?s de r?pondre ou de hausser votre t?te par un oui ou un non etc. L?image du Maroc est bien celle-l??! L?image du Maroc est celle de ces soi-disant gardiens de voitures qui occupent aujourd?hui toutes les rues des villes au Maroc, auxquels il faut presque obligatoirement verser quelques sous, en plus des parcm?tres municipaux. l?image du Maroc est celle d?un policier qui se pointe ? proximit? d?un stop dans l?obscurit?, pour vous surprendre, en abandonnant ?les automobilistes ? leur sort, sur un grand carrefour, ? une centaine de m?tres plus loin. C?est ?galement celle de ces policiers qui, au matin du Nouvel An, installent leurs cam?ras sur la grande art?re menant du quartier Agdal ? Hay Riadh, pour ?naturellement accomplir leur devoir de s?curiser la circulation routi?re et de veiller sur la pr?servation de la vie de leurs compatriotes. Eh oui, la vie de leurs compatriotes?? ?A titre anecdotique, dans une des rues de Hay Riad (Rabat), un des quartiers chic de tout le bled, ?quand deux voisins garent leurs voitures, l?un en face de l?autre, le bus scolaire ne peut plus passer, comme le camion de ramassage des ordures ou le camion de transport des bonbonnes de gaz. Et dire que le quartier a ?t? con?u par? des ing?nieurs marocains?! Toutes ces situations sont inacceptables. Ce sont elles qui font l?image du Maroc, aux yeux des Marocains et des ?trangers. La mendicit? est un fait. Nous n?avons pas besoin d??conomistes de renom pour nous le dire, ni d?enqu?tes sur le terrain pour la confirmer. Tendre la main, mendiant ou pas, c?est manquer de dignit?. ?Qu?ils soient 200.000 ou plus, des professionnels ou ?des citoyens dans le besoin r?el, le Maroc devrait pouvoir mettre fin au ph?nom?ne de la mendicit?, que nous avons tendance ? banaliser, comme si elle devait faire partie de notre paysage soci?tal ordinaire. Nous devons avoir un peu d?humilit? et arr?ter de nous prendre pour les meilleurs au monde.

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