Nadia El Rhzaoui (MAP avec Quid)

Casablanca - L’allègement progressif des mesures de restriction liées au Covid-19, donne une bouffée d’air re-vivifiante à des secteurs mis à mal par la crise, et la vie sociale reprend peu à peu ses droits à la faveur de l’amélioration, sous surveillance, de la situation épidémiologique.

Les succès de la campagne nationale de vaccination en dépit des énormes difficultés d’approvisionnement et le fléchissement encore précaire la courbe des infections au coronavirus, la restauration, l’événementiel, la culture et les loisirs, sont parmi les secteurs qui peuvent désormais respirer, même si l’angoisse et l’appréhension sont encore là. 

C’est que objectif de l'allègement des mesures restrictives reste de redémarrer la vie sociale sans toutefois céder au relâchement pour ne pas avoir à rétablir les restrictions. 

Casablanca, pouls du pays, ville témoin à la fois des effets des mesures sanitaires, goûte timidement aux joies de l’assouplissement et retrouve une partie de ses loisirs sur fond de recul de l'épidémie.

Doucement, La vie reprend avec la décision de réouverture des théâtres, des salles de cinéma, des centres culturels, des bibliothèques, des musées et des monuments, assorti de la jauge à ne pas dépasser qui ne peut excéder 50% de leur capacité d'accueil sous peine de. Les seuils à respecter, autorisation des rassemblements et activités réunissant moins de 50 personnes en espaces clos et moins de 100 personnes en plein air, ne font pas le plein bonheur des opérateurs, mais c’est déjà « un tien » bon à prendre.

Les clients reviennent pour renouer avec le lien social, partager des moments de convivialité, et surtout faire des sorties le soir pour le shopping ou prendre un repas en famille puisque le couvre-feu a été décalé à 23h00 comme l'heure de la fermeture des restaurants.

Si l’assouplissement a été accueilli avec beaucoup de soulagement, les commerçants que nous avons contactés restent prudents, échaudés par la succession de confinement-déconfinement-reconfinement même quand il ne fut que partiel. Pour les plus philosophes, la crise sanitaire leur a fait redécouvrir la valeur des choses et font contre mauvaise fortune bon cœur. La vie n’a pas de prix, lance l’un d’eux

Tout allègement est donc bon à prendre. De nombreuses activités sont possibles. Les déplacements à une heure tardive, l’ouverture des plages et des piscines (dans la limité de 50% de leur capacité d’accueil) suite à l’autorisation officielle d’y avoir accès pour la saison estivale, dans le respect de la distanciation physique, sont les prémices conditionnées d’un retour à la normale.

Les plages de Casablanca retrouvent leur affluence et reprennent déjà leur couleur estivale à quelques jours de l’entrée officielle de l’été.

Beaucoup tablent sur la décision d’ouvrir le territoire national avec une reprise des vols de et vers le Maroc à partir d’aujourd’hui, 15 juin, pour voir une nouvelle dynamique d’échange et de vie s’enclencher.

Mais la peur d’une nouvelle vague de contamination est toujours là. « L’avenir nous réserve toujours ses secrets » dit fataliste un employé de café.  Le retour à la vie normale le plus rapidement possible demeure notamment lié au respect des mesures de précaution et préventives anti-Covid, au comportement citoyen responsable et à l’engagement dans la campagne de vaccination, afin d’atteindre l’immunité collective.

A l'approche des vacances d’été et de la fin de l’année scolaire, avec tout ce qui en découle en termes de déplacements, de rassemblements et de promiscuité, et eu égard au relâchement constaté récemment dans l’observation des mesures barrières et préventives, la situation n’est pas sans risques et c’est pour cette raison que les autorités multiplient les mises en garde. Pour l’instant, savourons cette brise de liberté retrouvée, partiellement, et prions : Pourvu que ça dure !