Afrique: Les femmes représentent moins de 5% de l'ensemble du personnel militaire (PCNS)

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Les femmes sont les plus exposées à la violence en Afrique, en même temps elles sont sous représentées dans les mécanismes de maintien, de consolidation et de construction de la paix

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En Afrique, les femmes représentent, en janvier 2021, moins de 5% de l'ensemble du personnel militaire, 11% du personnel des unités de police et 28% des agents dans les missions de maintien de la paix, relève le Policy Center for the New South (PCNS).

La 5ème édition de la Conférence annuelle sur la paix et la sécurité en Afrique (APSACO), lancée lundi par le PCNS (21-23 juin), s’est penchée sur cette thématique en examinant le rôle des femmes dans la prévention et la résolution des conflits et la féminisation des systèmes de sécurité, tout en explorant les expériences pratiques de promotion de la dimension du genre au sein des structures de défense et de sécurité, outre les opérations de maintien de la paix.

Les échanges ont été structurés autour de trois réalités à la fois spécifiques et paradoxales : les femmes sont les plus exposées à la violence en Afrique, en même temps elles sont sous représentées dans les mécanismes de maintien, de consolidation et de construction de la paix, en plus de la persistance des difficultés d’accès aux mécanismes de politiques publiques de sécurité et de défense, indique mercredi le PCNS dans un communiqué.

La deuxième réalité est dotée d’un caractère institutionnel: Quoiqu’un progrès ait été observé sur le dispositif institutionnel, il y a un certain nombre de facteurs auxquels se heurte la mise en application de l’agenda en Afrique, notamment la crise de modèle d’implémentation des plans nationaux due aux spécificités régionales, selon la même source.

Le troisième point, poursuit-on, est lié à la consolidation des acquis et aux solutions à envisager pour une perspective genre pérenne en Afrique, notamment le renforcement des capacités institutionnelles des État à travers l’élaboration des plans nationaux de l'agenda Femmes, la paix et la sécurité (FPS).

Au niveau continental, les pays africains et les organisations régionales ont interagi positivement avec la résolution 1.325 du Conseil de sécurité des Nations unies sur les FPS, malgré les difficultés qu'ils ont rencontrées soit pour des raisons techniques liées au manque de mécanismes de coordination et de financement pour la mise en œuvre de l'agenda sur le plan national, soit pour d'autres raisons liées à l'état d’instabilité et d'insécurité qui prévaut dans plusieurs zones du continent, indique le PCNS.

Sur les 81 pays ayant élaboré un plan national visant à mettre en œuvre la résolution 1.325, 25 sont africains, relève le communiqué, notant que dans ce cadre, l’Union africaine a adopté un Cadre de résultats continentaux pour suivre cet agenda spécifique.

Néanmoins, la mise en œuvre de l'agenda FPS tire sa complexité des multiples dynamiques intrusives qui menacent la sécurité humaine en Afrique et qui comprennent les crises et les guerres civiles, les inégalités qui prévalent dans la prise de décision sur les questions de paix et de sécurité, la violence faite aux femmes et leur discrimination au sein des structures et des cercles décisionnels ainsi que les déplacements forcés, conclut le communiqué.

 

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