Cuisinier star sur la pelouse du Mondial: la Fifa mène l'enquête sur l’homme eu steak d’or

5437685854_d630fceaff_b-

Salt Bae sur la pelouse après la finale au milieu des Argentins, la Coupe du monde entre les mains

1
Partager :

 

La Fifa est en train de mener l'enquête pour savoir comment le célèbre restaurateur turc Salt Bae a pu pénétrer sur la pelouse après la finale du Mondial, dimanche à Doha.

Nusret Gokce, propriétaire d'une chaîne de restaurants de luxe, s'est fait photographier sur le terrain en compagnie de Lionel Messi, d'Angel Di Maria et d'autres champions du monde après la victoire de l'Argentine sur la France.

Des images le montrent même embrassant le trophée, qui en principe ne peut être touché que par les champions du monde, les responsables de la Fifa ou les chefs d'État. Sur d'autres on le voit tenter d'attraper le bras de Messi, visiblement irrité, ou de mordre la médaille d'un joueur.

"Après avoir étudié la question, la Fifa est en train d'établir de quelle manière des individus ont eu accès sans autorisation au terrain après la cérémonie de clôture au stade Lusail le 18 décembre. Les mesures appropriées seront prises en interne", a déclaré un porte-parole à la BBC.

Salt Bae, 39 ans, possède des restaurants notamment à Beverly Hills, à Londres et au Qatar. Une de ses spécialités est de se faire photographier avec des stars, dont des footballeurs. Des vidéos de lui découpant et assaisonnant de la viande ont eu un grand succès sur internet. 

Salt Bae, l'homme aux steaks d'or

Le chef turc Nusret Gökçe, qui fait l'objet d'une enquête de la Fifa pour avoir pénétré sans autorisation sur le terrain après la finale du Mondial, est un habitué des polémiques, notamment pour les steaks recouverts d'or qu'il propose dans sa chaîne de restaurants de luxe.

Ces signes extérieurs de richesse enveloppés dans des feuilles de métal précieux 24 carats comestibles sont facturés plus de 500 dollars, mais ne sont pas du goût de tous, en particulier des critiques gastronomiques britanniques et américains qui les jugent "banals" et "insipides".

En 2018, des Vénézuéliens en colère avaient protesté à Miami lorsqu'il a accueilli dans son restaurant d'Istanbul le président vénézuélien Nicolas Maduro, dont le pays est plongé dans une grave crise économique.

Mais Salt Bae se réjouit de toutes les critiques – bonnes ou mauvaises – et attirent les hommes politiques et les stars du football (Deschamps, Maradona, Beckham, Messi, Mbappé, Ribéry) dans ses 22 rétablissements installés dans le monde entier, de Beverly Hills à Londres en passant par le Qatar.

"Toute publicité est une bonne publicité", avait commenté un jour le chef, dont la fortune est estimé par la presse à 70 millions de dollars.

Âgé de 39 ans, il est devenu une vedette sur internet grâce à des vidéos où on le voit assaisonner la viande de façon théâtrale, en ne se privant pas d'allusions sexuelles lorsqu'il jette du gros sel sur les steaks.

50 millions d'abonnés sur Instagram -

Son image et ses gestes emblématiques, soigneusement cultivés sur les réseaux sociaux, ont joué un rôle primordial dans son ascension jusqu'au statut de célebrité mondiale.

Dimanche, après la finale du Mondial, il a pénétré inexplicablement sur la pelouse du stade Lusail à Doha.

Des images le montrent même embrassant le trophée, qui en principe ne peut être touché que par les champions du monde, les responsables de la Fifa ou les chefs d'État. Sur d'autres on le voit tenter d'attraper le bras de Messi, visiblement irrité, ou mordre la médaille d'un joueur.

La Fifa est en train de mener une enquête pour savoir comment il a pu accéder au terrain sans avoir aucun lien officiel avec le football, même s'il revendique une prétendue proximité avec le président de la Fifa Gianni Infantino.

Ainsi, sur une vidéo qu'il a partagée sur Instagram où il a 50 millions d'abonnés, on le voit en train de prendre plusieurs fois dans ses bras le patron du football mondial, qui le présente à des personnalités lors d'une réception à Qatar.

Né dans une famille modeste de l'est de la Turquie, Nusret Gökçe, de son vrai nom, a abandonné ses études à treize ans pour commencer à travailler comme apprenti chez un boucher.

Il cultive une image d'homme fort et dur. On le voit ainsi s'adonner au jogging dans les quartiers huppés d'Istanbul - "la capitale du monde", disait-il en 2020 à l'AFP - avec des poids impressionnants attachés autour des mollets et des bras. (AFP)

lire aussi