société
JO-2020 – les croustillantes de Tokyo: ce qui nous a frappés ce samedi
La Chinoise Yang Qian, médaillée d'or au tir à la carabine à 10 m, pose à côté de la Russe Anastasiia Galashina (2e, g) et la Suissesse Nin Christen, le 24 juillet 2021 aux Jeux Olympiques de Tokyo 2020
Ils ne sont pas tous champions olympiques mais ils écrivent aussi l'histoire de ces JO de Tokyo.
Visage du jour
La Chinoise Qian Yang (photo couv) a éclairé son visage du premier sourire doré de ces JO. La jeune femme de 21 ans a décroché samedi le premier des 339 titres olympiques des Jeux de Tokyo, en remportant le concours de tir à la carabine 10 m. Le faciès imperturbable et totalement fermé, Qian Yang a notamment profité d'une ultime balle perdue de sa rivale, la Russe Anastasiia Galashina, qui évolue sous drapeau neutre en raison de la suspension de la Russie pour dopage, pour se parer d'or. La Suissesse Nina Christen a complété le premier podium de ces JO.
Histoire du jour
Le judokaLuka Mkheidze pose avec sa médaille de bronze (-60 kg), le 24 juillet 2021 aux Jeux Olympiques de Tokyo
C'est l'histoire d'un jeune Géorgien devenu le premier médaillé français aux Jeux de Tokyo à la suite d'un long chemin entre Tbilissi et Tokyo, passé par le Bélarus, la Pologne, Paris et Le Havre. Né à Tbilissi, il arrive en France en 2010 avec le statut de réfugié. "On a payé quelqu'un pour nous amener en France quand notre demande a été refusée en Pologne, un passeur", détaille-t-il. Installé d'abord à Paris avant de partir au Havre, l'enfant frappe à la porte d'un club de judo, sport découvert dans son pays d'origine. "Quand je suis arrivé, je ne parlais pas français. Je suis arrivé avec une lettre traduite, qui disait juste que je voulais faire du judo", explique-t-il. Naturalisé français en 2015, il était fier dans le Nippon Budokan de Tokyo avec sa médaille de bronze. "La France m'a accueilli, m'a ouvert ses bras, même si ça n'a pas été facile, qu'il a fallu attendre". Cet homme s'appelle Luka Mkheidze
Insolite du jour
Loa Dika Toua de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, lors de la compétition d'haltérophilie (49 kg), le 24 juillet 2021 aux Jeux Olympiques de Tokyo 2020
Loa Dika Toua vient de Papouasie-Nouvelle-Guinée, elle a 37 ans, deux enfants et se plaît à marquer l'histoire olympique. Cette haltérophile a participé à ses cinquièmes JO samedi. Depuis Sydney-2000, il manque simplement à sa collection le voyage à Rio en 2016. Et en plus d'être la seule dans sa discipline à compter autant de participations aux JO, son autre fait de gloire est d'avoir été la première femme à soulever des haltères olympiques puisqu'elle fut la première concurrente à Sydney-2000, année de l'ouverture de cette discipline aux femmes. "Votre rêve est d'aller une fois aux Jeux olympiques, peut être deux mais jamais de la vie vous ne pouvez imaginer y aller 5 fois", a-t-elle déclaré. Et si Toua s'est classée 10e sur 11 samedi à Tokyo, elle a peut-être une excuse avec un manque de sommeil évident puisque quelques heures avant son tournoi elle était porte-drapeau de son pays à la cérémonie d’ouverture : l'histoire encore et toujours.
Perf du jour
La joie de l'Equatorien Richard Carapaz, vainqueur en solitaire du titre olympique de la course sur route, le 24 juillet 2021 aux Jeux Olympiques de Tokyo 2020
L’Équatorien Richard Carapaz est champion olympique de cyclisme sur route. En soi rien d'extraordinaire, ni de surprenant. Carapaz était l'un des favoris de cette course taillée pour les grimpeurs sur les pentes du Mont-Fuji. L'exploit pour Carapaz est à voir avec les yeux de ses compatriotes. L'ancien vainqueur du Giro et troisième du Tour de France dimanche dernier sur les Champs-Elysées, est seulement le deuxième champion olympique de l'histoire de son pays. Seul le marcheur Jefferson Perez s'était paré d'or, sur 50 km marche aux JO d'Atlanta.
Photo du jour
Le gymnaste japonais Kohei Uchimura, double champion olympique du concours général, a été éliminé dès les qualifications après sa chute à la barre fixe, le 24 juillet 2021 aux Jeux de Tokyo 2020
Pour ses quatrièmes JO, Kohei Uchimura, double champion olympique du concours général, rêvait d'une autre issue devant son public. A 32 ans et fort de l'un des plus beaux palmarès de l'histoire (3 titres olympiques et 10 mondiaux), Uchimura avait choisi de se concentrer sur cet agrès en raison d'une récurrente douleur à l'épaule, qui le fait se sentir "comme un fossile". Mais c'est le nez dans le tapis que se sont terminés ses JO et peut être sa carrière. Uchimura a chuté lors des qualifications de la barre fixe, après de premiers lâchers pourtant impressionnants.