JO-2020: Tokyo, c'est fini, à bientôt Paris

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La vasque olympique s'éteint peu à peu pour clôturer les Jeux Olympiques de Tokyo 2020, le 8 août 2021

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Les Jeux olympiques de Tokyo se sont clos dimanche après seize jours d'intenses compétitions, passant le relais à Paris. 

La capitale française accueillera le monde entier en 2024, avec l'espoir de conditions sanitaires plus propices au partage que celles rencontrées par l'édition 2020, reportée d'un an et disputée quasiment à huis clos en raison de la pandémie.

Les athlètes qui ont marqué les Jeux olympiques de Tokyo

"Je déclare clos les Jeux de la XXXIIe Olympiade ", a déclaré en soirée Thomas Bach, le président du Comité international olympique (CIO), l'instance dirigeante du plus grand rendez-vous sportif au monde.

Peu auparavant, et conformément à la tradition, la gouverneure de Tokyo Yuriko Koike avait symboliquement remis le drapeau olympique à Thomas Bach, qui l'avait lui-même transmis ensuite à la maire de Paris Anne Hidalgo.

Quelques heures avant le début de la cérémonie de clôture à Tokyo, un autre échange symbolique de drapeau olympique s'est déroulée dans l'espace entre les astronautes français Thomas Pesquet et japonais Aki Hoshide, diffusée sur les réseaux sociaux.

0,02% de cas positifs

Après une décennie de préparation, un an de report, des mois d'incertitudes et deux semaines de compétition, les Jeux de la XXXIIe olympiade se sont refermés là où ils avaient commencé, le 23 juillet dernier, au stade olympique de Tokyo.

Ils se seront finalement tenus, presque comme si de rien n'était, malgré les réticences - voire l'opposition - d'une partie de la population japonaise.

"Nous l'avons fait ensemble", a lancé Thomas Bach.

Malgré la crainte liée à la pandémie de Covid-19, dont les variants tiennent toujours la majeure partie de la planète dans l'inquiétude, la compétition majuscule du sport mondial aura, comme à l'accoutumée, accouché de champions (339 titres décernés au total), d'émotions, d'exploits, d'échecs, et d'images - même quasiment sans public dans les tribunes - qui auront permis de satisfaire les diffuseurs télé, autres maîtres d’œuvre du rendez-vous.

Le gouvernement et les différentes autorités japonaises craignaient une dégradation de la situation sanitaire dans le pays, et si celle-ci s'est effectivement tendue pendant la quinzaine, les chiffres de contamination observés au sein de la bulle olympique (0,02% de cas positifs en moyenne chaque jour) ont montré que les mesures prises avaient effectivement empêché tout foyer de contamination au sein du Village olympique.

Les 68.000 étrangers (sportifs, encadrements, médias) venus sur le sol japonais - contre 200.000 habituellement - ont donc pu observer deux semaines de compétition quasi-normales, hormis les restrictions de transport et d'échanges mis en place par le CIO.

Les "sports co" au sommet

Au final, les Jeux de Tokyo, présentés comme les "Jeux de la pandémie"  resteront dans l'histoire comme les Jeux durant lesquels la question de la santé mentale de sportifs s'est imposée.

Simone Biles, l'une des stars attendues de la quinzaine, en aura été bien involontairement l'étendard. En révélant au monde ses tourments, la superstar de la gymnastique a ouvert la discussion, sur toutes les formes de pression mentale que les sportifs subissent, souvent dès leur plus jeune âge. Et même pour des champions aguerris, le succès ne fera pas tout.

"Il y a tellement de pression (...) C'est complètement dingue. Je ne me le disais pas pendant la compétition, mais avec le recul, c'est terrifiant", a ainsi confié le nageur américain Caeleb Dressel, cinq médailles d'or à Tokyo.

Au tableau des médailles, les Etats-Unis auront finalement dominé d'un cheveu la Chine, juste devant le Japon.

Le Japon n'en a pour autant par terminé avec un été de sport international. Dès le 24 août, la capitale nipponne accueillera les Jeux paralympiques, qui se tiendront jusqu'au 5 septembre.

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