La petite reine a toujours le vent en poupe, le récit de Meryem, les raisons de l’adopter

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La bicyclette attire l'attention sur les avantages de l'utilisation de la bicyclette - un moyen de transport durable simple (ODD 11), abordable, propre et respectueux de l'environnement (ODD 13)

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Par Fadwa EL GHAZI (MAP)

Rabat, - Accessible, moyen de transport gratuit, non polluant et non encombrant qui, de surcroît, permet de garder la ligne et le moral, le vélo a plus d'un atout dans son sac alliant écologie, sport et plaisir.

Dans certaines contrées, la petite reine est un art de vivre. Une nécessité pour d’autres, surtout dans les petites villes où il n’y a pas d'accessibilité aux moyens de transports. Dans les grandes villes, il peut s’avérer dangereux de pédaler sur les axes routiers.

Le casque est obligatoire quand on est sur les deux roues, et il faut bien le signaler : 26% des morts sur les routes sont des cyclistes et des piétons. Il l’admettre, sans infrastructures notamment des pistes cyclables, le vélo a peu de chances de se développer dans les villes.

Jeune, téméraire et passionnée des deux roues, Meryem ou "@MeghyemOut" sur Instagram, sillonne les routes marocaines du Nord au Sud et de l’Est à l'Ouest pour clore un tour du Maroc en chevauchant sa petite reine.

Elle a commencé par les randonnées en montagne et pendant ces périples, le bon virus du vélo l'a happée et depuis, elle ne quitte plus la selle. Elle a même mis sa vie professionnelle en mode pause pour s’y consacrer entièrement.

“J’ai commencé par acheter un vélo de ville ; après, j’ai acheté un VTT pour faire du vélo en forêt, ensuite j’ai pris un vélo de route. J’ai fait mon premier voyage après le confinement”, a-confie-telle à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la bicyclette, le 03 juin de chaque année.

Son ambition aujourd’hui est de gravir le plus haut sommet d'Afrique, le Kilimandjaro.

“J’aimerais faire Casa-Tanzanie en vue de découvrir la culture de notre continent africain”, a précisé la jeune marocaine qui autofinance tous ses voyages.

Interrogée sur le fait de ne pas avoir peur de faire du vélo toute seule, elle répond : "il faut juste faire le premier pas et s’armer de courage, de patience mais surtout sortir de sa zone de confort. Si vous n'arrivez pas à pédaler, il y a des formations”.

Pour encourager la gent féminine, elle n’hésite pas à partager ses expériences par des stories sur Instagram et Facebook. “Si moi, je peux faire du vélo, tout le monde peut le faire”, dit-elle avec courage.

Elle déplore aussi le manque de pistes cyclables: “au lieu de prendre sa voiture pour un trajet de 5 ou 6 km, on peut aller au travail sur les deux-roues qui est un moyen de transport non polluant. Le vélo n’est pas encombrant alors que les voitures posent un grand problème dans les villes à cause non seulement de la pollution qu’elles génèrent, mais également des embouteillages et le manque de places de stationnement".

Meryem appelle à utiliser le vélo comme moyen de transport et faire d’une pierre deux coups: polluer moins et faire du sport.

Pour Kamal, qui fait du vélo depuis une vingtaine d'années, il est difficile de situer “ce moment où la pratique du vélo sort du cadre du jeu, pour devenir un sport”.

“Tout autant que de situer ce moment où la même pratique, tout en restant dans le cadre du sport, devient un mode de communion avec l'environnement”, renchérit-il.

“Ce moment où l'on prend conscience du plaisir intense de se déplacer à la force de ses propres muscles, où l'on savoure le son des pneus sur le sol, les odeurs qui montent de la terre, le souffle du vent sur son visage...”, poursuit ce passionné de vélo.

“Ce moment où l'on prend conscience de mille détails de la vie, jusque-là occultés par notre besoin de toujours aller plus vite, plus loin, en totale rupture avec notre environnement”, a-t-il précisé.

“Puis vient le must, quand le corps qui travaille, libère l'esprit qui vagabonde joyeusement au fil des kilomètres... C'est tout cela et bien davantage le vélo. C'est magique. C'est humain”, a-t-il confié.

Tout ce qui est humain est imprévisible, simple et fragile mais surtout magique, comme le vélo. En faire est gratuit, bon pour l’environnement et pour la santé !

 

 

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