LE DEBAT EST-IL ENCORE POSSIBLE AUJOURD’HUI ? Par Gabriel Banon

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Le wokisme débouche parfois sur des réflexions ridicules, comme : Blanche Neige était-elle consentante au baiser de son Prince ?

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La radicalisation a enlevé toute possibilité à un débat serein de s’installer aujourd’hui. On est loin de cette définition idéale, qui considère le débat comme un dialogue avec la pensée de l’autre. Pourtant Emmanuel Kant nous rappelle : « On mesure l’intelligence d’un individu à la quantité d’incertitudes qu’il est capable de supporter. » L’incertitude devait être le fondement de tout débat.

Aujourd’hui, au nom de la tolérance, on étale sa haine de l’autre, le prétendu antiracisme organise l’apartheid et l’égalité des sexes a ouvert une vraie chasse à l’Homme.

Cette douce violence que se font les sexistes, devient le summum dans l’art de l’oxymore.

Dans ce monde idéal que nous proposent tous ces révolutionnaires de salon, il ne faut pas être pharmacien, buraliste, commerçant, homme banalement blanc, hétérosexuel ou rouler en quatre-quatre et surtout, suprême insulte, en diesel.

Il faut croire au père Noël pour se considérer capable de débattre avec la frange extrême du progressisme, véritables néofascistes de la tolérance. Oser et s’opposer à leurs arguments, prouve pour eux la réalité de cette prétendue quatrième dimension du racisme. Appeler un chat un chat, devient la négation de l’égalité.

Ouvrir un débat avec des progressistes, c’est s’étrangler par le véritable garrot que sont leurs thèses. Il vaut mieux rire de ces inepties que nous inflige le « wokisme », cette nouvelle lubie venue d’Amérique. Elle nous demande d’être conscients des injustices de l’oppression qui pèse sur les minorités. La majorité doit se sentir coupable de la condition où se trouvent les minorités. Ces obsessions répétitives débouchent parfois sur des réflexions ridicules, comme : Blanche Neige était-elle consentante au baiser de son Prince ? 

Au-delà des mensonges éhontés, ces nouveaux croisés du progressisme font dans la surenchère permanente et le sophisme indigent. Ce procédé rhétorique est d’une logique fallacieuse. Ils vous assènent un raisonnement qui porte l’apparence de la rigueur. Ils le veulent évident alors qu’il n’est en réalité pas valide au sens de la simple logique. 

Ils étalent le projet dément de protéger toutes les victimes de la moindre souffrance, ainsi que leur totalitarisme. Aucun mâle blanc hétérosexuel ne trouve grâce à leurs yeux.

A l’origine, le progressisme a été une philosophie politique favorable aux réformes sociales. Elle était fondée sur l’idée de progrès selon laquelle les avancées dans les domaines de la science, de la technologie, du développement économique et l’organisation sociale, sont essentielles à l’amélioration de la condition humaine.

Des révolutionnaires de salon, des « bobos » et des éléments radicaux, souvent de gauche, se sont saisi du thème qu’ils ont décliné dans le cadre d’une véritable lutte des classes.

Depuis, ces extrémistes de tous genres, accompagnés par des Bobos qui rêvent encore de mai 1968, ont fait du progressisme un engin de guerre contre tout ce qui n’est pas victimisation.

Ces progressistes new-look, considèrent que le progrès est étouffé par les inégalités économiques, que l’écart entre riches et pauvres est abyssal, que le capitalisme c’est du laisser-faire qui laisse une liberté totale aux sociétés monopolistiques. 

Ceci mérite un débat, mais qui devient impossible avec des extrémistes qui considèrent que parler autrement qu’eux, est automatiquement condamnable. 

On est loin d’Emmanuel Kant qui définissait au travers du débat, le progrès comme un mouvement transitoire visant à passer de la barbarie à la civilisation

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