Maroc: 1 réfugiés sur 2 est Syrien, Plus de 59% des migrants sont des hommes

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Des familles syriennes dans l’errance

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Plus d'un réfugié sur 2 au Maroc (54,4%) est d'origine syrienne, indique une enquête du Haut-Commissariat au Plan (HCP), réalisée au cours du premier trimestre de cette année sur la migration forcée en 2021. Physiquement se confondant avec la population, ils sont moins visibles

Très loin en deuxième position viennent les Yéménites (12,3%), les Centrafricains (9,9%) et des Ivoiriens (4,5%).

Près de trois migrants sur cinq au Maroc, soit 59,3%, sont des hommes
Le taux de féminisation des migrants est de 40,7%.

La migration par tranche d’âge

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Une large majorité de jeunes où les plus de 45 ans ne représentent qu’un peu plus de 14% dont 12,8 des 45 -59 ans

Un peu plus de deux migrants sur cinq sont des jeunes âgés de 15 à 29 ans (42,5%), les femmes sont relativement moins nombreuses que les hommes dans cette tranche d'âge, (39,4% et 44,7%).

43,7% des migrants sont âgés de 30 à 44 ans, avec une part plus élevée parmi les femmes que parmi les hommes, respectivement 48,2% et 40,7%.

La part des personnes âgées de 45-59 ans est de 12% (12,8% parmi les hommes et 10,8% chez les femmes), 

1,7 est âgée de 60 ans et plus (1,7%) 

La ménage des migrants

54,1% des migrants sont célibataires et 36,2% mariés. Ces proportions sont respectivement de 55,7% et 38,2% parmi les hommes et de 51,7% et 33,2% parmi les femmes. 

Les divorcés représentent 3,7%, relativement plus parmi les femmes (5,6%) que parmi les hommes (2,4%).

La taille moyenne des ménages des migrants est de 4 personnes : chez les Sénégalais (6 personnes), syriens (5), centrafricaine (3), camerounaise (3) et ivoirienne (3).

Les niveaux d’instruction

Plus d'un quart des migrants (27,3%) ont le niveau d’enseignement supérieur, hommes (30,6%) que parmi les femmes (22,5%).

Le niveau secondaire qualifiant est de 23,5%, le niveau collégial 19% et le niveau primaire 17,2%. 

Les migrants n’ayant aucun niveau d’éducation est de l’ordre de 12,8%.

Près du tiers (31,8%) des migrants a reçu une formation professionnelle dans un établissement de formation professionnelle ou dans une structure associative, 17,3% dans leur pays d’origine, 13,9% au Maroc et 0,6% dans d’autres pays.

Les ressortissants de la RDC viennent en tête des migrants ayant suivi une formation professionnelle avec 53%, suivis par les centrafricains (46,3%), les ivoiriens (42,5%) et les camerounais (41,3%). Les plus faibles proportions sont enregistrées parmi les syriens (11,4%), les maliens (18,9%) et les yéménites (19,4%).

La part des irréguliers

Parmi l'ensemble des migrants régularisés ou en situation irrégulière, 16,7% sont originaires de la Côte d’Ivoire, 15,9% du Sénégal, 13,2% de la Guinée, 10,1% de la République Démocratique du Congo, 8,7% du Cameroun, 4,9% du Mali, 2,3% de la République de Centrafrique et 15,1% d’autres pays africains, fait savoir la même source.

La majorité des migrants (84,9%) ont quitté leurs pays d’origine à partir de l’année 2010 (82% parmi les hommes et 89,3% parmi les femmes) contre 15,1% avant 2010. Presque la moitié d’entre eux (46,4%) sont partis de leurs pays d’origine depuis 2016 dont 30,4% entre 2016 et 2018 et 16% entre 2019 et 2021.

Presque les deux tiers des migrants (61,2%) sont arrivés directement au Maroc de leur pays d’origine, les femmes (65%) relativement plus que les hommes (58,7%). Près de 38,8% ont déjà vécu dans d’autres pays pendant trois mois ou plus en dehors de leur pays d’origine et du Maroc, dont 22,8% dans un seul pays, 10,1% dans deux pays, 4,2% dans trois pays et enfin 1,8% dans quatre pays et plus.

Près de 5,8% des migrants ont résidé au Maroc plus d’une fois, relativement plus parmi les hommes (6,5%) que parmi les femmes (4,8%). Les migrants arrivés au Maroc pour la première fois représentent 94,2%.

Le coût de la migration

Le voyage des migrants du pays d'origine jusqu'au Maroc a coûté en moyenne 1.940 dollars américains, sans différence significative entre les hommes et les femmes. Ce coût est le plus élevé parmi les Syriens (3.760 dollars), les Yéménites (2.280 dollars), les ressortissants de la RDC (2.020 dollars) et le plus faible parmi les Sénégalais (920 dollars) et les Guinéens (1.040 dollars).

Plus d'un tiers des migrants (39,1%) ont quitté leur pays d’origine principalement pour des raisons liées à la guerre, l’insécurité et la persécution, 37,9% parmi les hommes et 41% parmi les femmes. La recherche d’emploi ou à l’amélioration des conditions de vie viennent en seconde position avec 36,7% (39,9% parmi les hommes et 32,1% parmi les femmes).

L’éducation et la formation sont évoquées par 14,1% des migrants, particulièrement parmi les hommes pour lesquels cette proportion est de 16% contre 11,4% pour les femmes. Le regroupement familial (mariage ou rejoindre la famille) se place en 4ème position avec 4,7% des migrants et concerne relativement plus les femmes (8,9%) que les hommes (1,8%).

La calvaire de la migration

 Les principales difficultés rencontrées en cours d’émigration sont par ordre d’importance, le manque d’argent (17,7%), l’épuisement physique, la faim et la soif (17,5%), la violence physique et psychologique (13,7%), le harcèlement sexuel ou viol 7,8%,. arrestation et détention (7,7%) et le refoulement, expulsion et déportation (6%).

4,3% de femmes ont subi une grossesse ou un accouchement lors du voyage.

Le Français apparaît comme la première langue parlée par 52,5% des migrants, loin devant la langue Arabe (22,8%) et l’Anglais (19,3%). Seuls 1,5% des migrants parlent l’Espagnol et 4% parlent une autre langue.

Pour communiquer avec les Marocains, le Français demeure la principale langue utilisée par les migrants, à raison de 62,3%. La Darija marocaine 20,6%.

 

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