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Mutilations génitales féminines: la communauté internationale doit réagir
Plus de 200 millions de filles et de femmes en vie aujourd’hui ont subi des mutilations génitales. En 2024, il est estimé que 4,3 millions de filles risquent d’en subir à leur tour (FNUAP).
Genève - L’ONU a appelé, vendredi, la communauté internationale à réagir aux menaces qui planent sur la lutte contre les mutilations génitales féminines notamment à cause de la pratique consistant à envoyer les filles dans des pays ne l’interdisant pas.
"Les mutilations génitales féminines s’inscrivent dans un continuum de violences fondées sur le genre et n’ont pas leur place dans un univers respectueux des droits humains", a indiqué le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, Volker Türk, dans un communiqué.
Ce phénomène, difficile à chiffrer, touche notamment des filles vivant en Europe ou aux États-Unis, souvent pendant les vacances scolaires, mais d’autres régions sont concernées, selon un rapport du Haut-Commissariat rendu public vendredi.
M. Türk appelle les États à "veiller à adopter une approche globale concertée" pour s’attaquer aux causes et conséquences de cette pratique, "notamment en harmonisant leurs cadres juridiques et politiques (...) s’ils veulent vraiment respecter leurs engagements de mettre fin à cette pratique préjudiciable partout dans le monde".
Il appelle également les pays à renforcer la collecte de données, même s’il souligne que la nature clandestine de ces déplacements les rend difficile à chiffrer.
Selon le Fonds des Nations unies pour la population, plus de 200 millions de filles et de femmes en vie aujourd’hui ont subi des mutilations génitales. En 2024, il est estimé que 4,3 millions de filles risquent d’en subir à leur tour.
Il y aurait dans l’Union européenne 600.000 femmes ayant subi des mutilations génitales féminines et 190.000 jeunes filles sont exposées à ce risque, selon le rapport.