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Présentation de pièces à conviction qui prouvent la planification des évènements de Gdim Izik
Le parquet a livré, jeudi 18 mai à la Chambre criminelle près l'annexe de la Cour d'appel à Salé, dans le cadre des événements de Gdim Izik, de nouvelles pièces à conviction qui confirment la planification préalable par de nombreux accusés, en coordination avec des parties étrangères, de l'installation du camp.
Ces preuves consistent en des enregistrements de conversations téléphoniques entre certains accusés et des dirigeants du "front polisario" qui ont été réalisés avant les événements du camp survenus en 2010, et ce sous la supervision du parquet à Laâyoune, a indiqué le représentant du ministère public. Ces enregistrements contenus dans les PV de la police judiciaire, renferment des informations et des instructions que les accusés ont reçues de parties étrangères sur la manière de mettre en place le camp, de le gérer, de l'encadrer, de communiquer avec les autorités locales et de relever le plafond des revendications sociales qui étaient à l'origine de la création du camp, avec pour objectif de ne pas parvenir à un accord avec les autorités. Présentées à la Cour sous forme de PV, ces conversations consistent aussi en un accord entre le détenu Naâma Asfari et des dirigeants du "front polisario" sur le recours à la violence et à la résistance tout en maintenant le camp dans son état.
De son côté, la défense des accusés a demandé à la Cour de ne pas prendre en considération ces enregistrements, estimant qu'ils n'ont aucun lien avec les chefs d'accusation retenus contre les mis en cause et sans aucune utilité du moment que les accusés ont décidé de se retirer du procès.
Pour sa part, la défense de la partie civile a estimé que ces enregistrements constituent une preuve importante dans ce dossier sur laquelle elle se basera lors de sa plaidoirie, appelant à les joindre au dossier.
La Cour a, quant à elle, décidé de présenter ces documents à la défense des deux parties pour les examiner et émettre leurs avis, tout en chargeant le greffier d'informer les accusés concernés de ces enregistrements téléphoniques.
Le procès de Gdim Izik, qui se tient devant la Chambre criminelle près la Cour d'appel à Salé, après la décision de la Cour de cassation d'annuler le verdict prononcé contre les mis en cause par le tribunal militaire en 2013, connait une couverture médiatique nationale et internationale, en présence de plusieurs observateurs internationaux.
Le tribunal militaire de Rabat avait prononcé, le 17 février 2013, des peines allant de 20 ans de prison ferme à la perpétuité contre les accusés dans ces événements, poursuivis pour "constitution de bandes criminelles et violences sur les forces de l'ordre ayant entraîné leur mort avec préméditation, mutilation de cadavres et complicité".