Rabat - La troisième édition du Festival des sciences de Rabat, une manifestation qui vise à promouvoir la connaissance scientifique, encourager l’innovation et offrir une plateforme d’échange pour les passionnés de science, s’est ouverte jeudi à la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc (BNRM).
La séance d’ouverture de cette manifestation scientifique, qui se poursuit jusqu’au 15 février, organisée par l’Association Ribat Al Fath pour le développement durable, sous le thème "Solutions scientifiques pour la gestion de l’environnement", s’est tenue en présence d’un parterre de personnalités du monde de la science, de la politique, de l’économie et de la recherche.
Cet événement a également pour vocation de créer un environnement propice à l’apprentissage et à la découverte scientifique, de fournir une scène pour présenter et discuter des dernières découvertes scientifiques et technologiques, ainsi que de faciliter le réseautage et la collaboration entre les professionnels, les étudiants et les amateurs de sciences.
S’exprimant à cette occasion, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Azeddine El Midaoui, a indiqué que ce festival, organisé sous forme d’expositions et d’ateliers, sert de plateforme essentielle pour les clubs et associations scientifiques ainsi que pour la société civile, ajoutant que qu’il place les universités marocaines au cœur de ce rassemblement scientifique, en reconnaissance de leur rôle central dans la recherche scientifique, notamment dans les domaines environnementaux.
M. El Midaoui a précisé que les universités marocaines ont dédié 79 programmes d’études au domaine de l’hydrogène vert et 40 autres aux liés à la gestion de l’eau et aux énergies renouvelables, ainsi que 195 bourses destinées aux doctorants spécialisés dans ces thématiques.
En outre, il a souligné que les universités ont également alloué 234 bourses dans le domaine de l’eau et du changement climatique et 83 bourses concernant l’économie verte et bleue, tout en notant que ces universités produisent 6 % de l’ensemble des publications scientifiques en Afrique dans le domaine du changement climatique.
De son côté, le ministre de l’Industrie, du Commerce, de l’Economie verte et numérique, Ryad Mezzour, a déclaré dans une allocution similaire que la gestion de l’environnement est devenue d’une importance capitale dans le domaine du développement durable, considérée comme une priorité stratégique pour le Maroc.
La politique du Maroc en matière d’énergie, d’énergies renouvelables et de construction de barrages, destinée à répondre aux besoins alimentaires et à gérer les ressources hydriques de manière plus efficace, a placé le Maroc en leader dans le domaine du développement durable sur la scène internationale, a précisé le ministre, affirmant l’importance de l’implication des jeunes et des scientifiques marocains dans ces chantiers stratégiques afin de maintenir cette dynamique.
Dans ce contexte, le président de l’Association Ribat Al Fath pour le développement durable, Abdelkrim Bennani, a confirmé que cette édition se tient sous le thème "Solutions scientifiques pour la gestion de l’environnement", faisant suite à deux éditions précédentes qui ont rencontré un grand succès et suscité un vif intérêt, particulièrement parmi les jeunes, les étudiants, les chercheurs et les professionnels engagés dans la vulgarisation du savoir et la simplification de son accès.
M. Bennani a précisé que le sujet de cette année porte sur l’exploration de méthodes et de solutions scientifiques et techniques applicables aux défis complexes que présente la gestion globale de l’environnement, avec un accent particulier sur les problématiques liées à l’eau.
Il a également indiqué que le Festival représente une approche pédagogique renouvelée, témoignant de la dynamique des associations scientifiques gérées par de jeunes hommes et femmes à travers le Royaume, introduisant des innovations scientifiques et des initiatives créatives qui méritent reconnaissance, soutien et encouragement.
Cet événement scientifique aborde plusieurs thèmes parmi lesquels "des solutions scientifiques pour la gestion durable de l’eau", "réinventer l’oasis, vers un changement impératif dans la gestion de l’eau agricole à l’ère du changement climatique", et "vers l’établissement d’un modèle national de dessalement efficace et durable", ainsi que "l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables".
Le programme de cette édition porte également sur "la recherche scientifique au service de la biodiversité", "la vision humaine et la vision artificielle: vers une intelligence artificielle responsable et durable au service de la santé, de l’éducation et de l’environnement", et "verdir l’horizon : leçons de la nature".