La 6ème édition du Festival "Florilège Culturel", organisée à l’initiative de l’Association Ribat Al Fath pour le développement durable, a été lancée, mardi à Rabat, sous le thème "Associer intelligence humaine et intelligence artificielle pour un développement durable". L’événement ambitionne de réfléchir aux synergies possibles entre les intelligences humaine et artificielle en vue de relever les défis actuels et bâtir un avenir inclusif.

 ^{« Le choix du thème liant l’intelligence artificielle à l’intelligence humaine reflète l’orientation stratégique du Maroc vers la construction d’une société basée sur le savoir et l’innovation » (Abdelkrim Bennani).}

Intervenant à cette occasion, le président de l’association Ribat Al Fath pour le développement durable, Abdelkrim Bennani, a indiqué que le choix de cette thématique s’aligne avec l’orientation stratégique du Royaume, qui vise à l’établissement d’une société basée sur la connaissance et l’innovation, dans un contexte de grandes transformations technologiques. (Voir plus loin son allocution)

^{La ministre de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, Amal El Fallah Seghrouchni}

La ministre de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, Amal El Fallah Seghrouchni, a évoqué le rapport UNESCO d’évaluation de l’état de préparation à l’intelligence artificielle (IA) au Maroc qui indique que le Royaume a développé un écosystème numérique, notamment, en matière de connectivité, d’accès aux données, de cybersécurité et de protection des données personnelles.

Le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, qui a souligné que le Maroc a réalisé des progrès considérables au niveau continental et régional dans le domaine de l’IA, s’est montré, lui bien optimiste, en affirmant, en substance que l’Intelligence Artificielle ne pourra jamais égaler ou dépasser l’intelligence humaine, mais heureux tout de même de noter que les différents acteurs au Royaume ont compris que l’IA n’est pas seulement un progrès technologique, mais un levier stratégique pour les capacités concurrentielles, un moteur d’innovation et un pilier fondamental de la souveraineté numérique et industrielle.

Cette édition, qui se poursuit jusqu’au 20 décembre, est un espace d’échange autour des applications concrètes de l’intelligence artificielle dans des domaines clés tels que la santé, l’éducation, l’environnement et l’économie que le président de l’Association Ribat Al Fath pour le développement durable, a introduit dans son allocution d’ouverture en ces termes :

La construction d’une société basée sur le savoir et l’innovation

« La sixième édition de Florilège Culturel qui se tient sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu l’assiste, est un événement, organisé annuellement par l’Association Ribat Al Fath. Il choisit des thématiques scientifiques, culturelles et intellectuelles d’actualité nécessitant un dialogue public et des débats sérieux entre experts, scientifiques, chercheurs, praticiens et décideurs. La société civile s’efforce ainsi de jouer un rôle actif en enrichissant, dans l’intérêt général, le débat et en rendant ces thématiques accessibles au grand public. 

« Le choix du thème liant l’intelligence artificielle à l’intelligence humaine reflète l’orientation stratégique du Maroc vers la construction d’une société basée sur le savoir et l’innovation. L’événement vise à mettre en lumière les défis que pose l’intelligence artificielle, ainsi que les moyens d’y faire face tout en préservant les valeurs humaines et le patrimoine culturel. Par ces rencontres, nous espérons également découvrir les applications pratiques les plus récentes de l’intelligence artificielle et explorer comment elles peuvent être utilisées pour améliorer la qualité de vie des citoyens. 

Des invités de marque 

« Nous sommes ravis de compter parmi nos invités une experte venant du Royaume hachémite de Jordanie, qui a fait l’effort de voyager jusqu’à nous pour participer à cette rencontre scientifique. Il s’agit de Mme Lama Abdelaziz Abdallah Arabiyat, qui partagera avec nous son expertise approfondie sur le sujet de l’intelligence artificielle ainsi que l’expérience de la Jordanie dans ce domaine. 

« Je tiens également à adresser ma plus grande gratitude à Son Excellence l’Ambassadrice Joumana Suleiman Ali Ghneimat, qui a honoré cet événement scientifique en apportant une touche de beauté avec l’exposition des tenues traditionnelles jordaniennes. 

« Mes remerciements sincères et ma reconnaissance vont également aux ministres, aux chercheurs, experts et scientifiques qui ont répondu favorablement à notre invitation et enrichi le débat par leurs présentations et observations. 

« Un grand merci aussi à tous nos partenaires et soutiens, notamment le ministère de la Culture, la Bibliothèque nationale, les autorités régionales et locales, ainsi que les conseils élus, pour leur précieuse aide.  

L’odeur du papier

« À nos collègues des médias écrits, audiovisuels et numériques, je tiens à adresser un salut particulier pour les efforts qu’ils déploient afin de tenir le public informé des nouveautés, débats et problématiques soulevées par les nouvelles technologies et l’intelligence artificielle – ou ‘’les intelligences artificielles’’, comme l’a récemment décrit un expert dans un article. À eux, tous mes remerciements et ma considération. 

Permettez-moi d’exprimer un souhait personnel : que les technologies modernes et l’intelligence artificielle ne nous privent pas du journal papier et du livre imprimé. Toucher le papier et en sentir l’odeur fait désormais partie de notre civilisation et de nos traditions quotidiennes. 

Enfin, à l’ensemble des membres de l’association – scientifiques, experts, personnel administratif et employés – je vous exprime ma profonde reconnaissance et mon estime. Votre intelligence et votre dévouement ont permis de surmonter tous les obstacles. 

En tant qu’acteurs de la société civile, nous travaillons, nous innovons, et nous faisons des propositions. Si nous réussissons, nous serons doublement récompensés ; si nous échouons, nous aurons au moins le mérite d’avoir essayé ! «