La culture et la lecture s'ancrent à l'école et nulle part ailleurs (Abdelkrim Jouiti)

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‘’L’expérience littéraire marocaine a connu ces dernières années « une révolution quantitative », on est passé 3 à 4 romans dans les années 90 à environ 300 annuellement.’’ (A. Jouiti)

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Par Nouamane LABIDI (MAP)

Béni Mellal - La culture et la lecture doivent s’ancrer dans l’école de la créativité et non juste de la transmission souligne l'écrivain et romancier Abdelkrim Jouiti.

Dans une interview accordée à M24, la chaîne d’information en continu de la MAP, sur la place de la culture et de la lecture dans notre société d’aujourd’hui et sur l’expérience littéraire marocaine, M. Jouiti a fait savoir que les participants aux concertations nationales sur l’école de qualité doivent plancher davantage sur la question de l’ancrage de la culture et de la lecture dans l’école pour permettre l’éclosion d’intellectuels, de peintres et d’écrivains.

L’accès à la culture qui était rare est devenu si accessible de nos jours, rappelle le romancier marocain, mettant en avant l’impératif de former une génération d’élèves assoiffés de culture et de lecture et dont le comportement culturel est ancré dans le comportement quotidien.

L’expérience littéraire marocaine, analyse M. Jouiti, d’un point de vue quantitatif, on est passé de 3 à 4 romans par ans dans les années 90 à environ 300 annuellement. Il a une définition pour cette transition : "révolution quantitative".

L'écriture de fiction s'est enrichie par l’adhésion d’un grand nombre d'écrivains d'origines et d'âges différents, c’est la raison pour laquelle, le travail d’évaluation de la littérature marocaine doit encore être fait par des critiques et des chercheurs, insiste cette l’intellectuel pour qui la qualité du roman et sa résistance face aux aléas du temps sont le gage de sa réussite.

"Pour évaluer la place de la culture dans notre société, il est facile de présenter des opinions, mais pour évaluer la place de la culture et de la lecture de manière scientifique, des études et des enquêtes sur leurs dimensions quantitatives et qualitatives doivent être menées", explique-t-il.

Abdelkrim Jouiti, qui travaille actuellement sur un roman qui sortira en quatre tomes, dont premier est déjà dans les librairies, s’intéresse dans cette quadrilogie à des événements historiques, ceux de Moulay Bouazza [où des groupes de marocains armés, infiltrés depuis l’Algérie, ont essayé de déstabiliser le Maroc et implanter une guérilla dans le Moyen et Grand Atlas NDLR].

“Au fond je voulais écrire un roman sur la montagne, cette grande montagne qui nous entoure et qui témoigne de l’histoire de cette partie de la région Béni Mellal-Khénifra”, a soutenu l’écrivain, formant le souhait d’y parvenir et d’apporter sa modeste contribution à l'expérience littéraire marocaine.