L’Académie du Royaume édite l’ouvrage ''Croyants et Citoyens dans un monde qui change''

5437685854_d630fceaff_b-

364
Partager :

L’académie du Royaume vient d’éditer l’ouvrage consacré à la journée d’étude « Croyants et Citoyens dans un monde qui change ».

Cette journée, qui s’est tenue le 3 mai 2017, avait réuni une élite parmi d’illustres penseurs et académiciens, ainsi que des membres du Conseil Pontifical du Dialogue des Religions, affilié au Vatican.

La délégation de l’Académie du Royaume du Maroc était conduite par le Secrétaire Perpétuel M. Abdeljalil Lahjomri, et celle du Conseil Pontife du Dialogue des Religions, par le Cardinal Jean Louis Tauran.

« Le fait que l’Académie du Royaume du Maroc abrite ce dialogue, en collaboration avec le Conseil Pontife du Dialogue des Religions, constitue un symbole fort, l’Académie état un incubateur des connaissances, une source de rayonnement culturel et intellectuel, un espace de développement du dialogue et de son approfondissement, en fonction des problématiques du siècle, essentiellement en ce qui concerne cette rencontre, le dialogue entre les religions, et tout particulièrement celui entre le christianisme et l’islam », a déclaré M. Lahjomri.

Le premier axe traitait du thème « Que tu sois croyant dans un monde en mutation ». M. Ahmed Abbadi, Secrétaire Général de la Rabita Mohammadia des Oulémas du Maroc a abordé la problématique d’un point de vue islamique. Son intervention fut suivie de l’exposé selon une perspective chrétienne du Professeur Vincenzo Buanomo de l’Université Pontificale du Latran.

Lors de la séance de l’après-midi, dans le cadre du second axe traitant du même thème, M. Patrick Valdrini, Professeur à l’Université Pontificale du Latran, a également abordé le sujet du point de vue du christianisme/

M. Mohammed Bensghir Jenjar, Vice-Directeur Général de la Fondation Roi Abdelaziz Al Saoud pour les études islamiques et les Sciences humaines, a quant à lui, traité la question selon une vision islamique.

A l’issue des différents et discussions des contenus, tous les participants ont approuvé que :

-La reconnaissance de la diversité dans les domaines de la temporalité et de la spiritualité est une condition sine qua non pour éviter la confusion et l’exploitation réciproques entre les domaines cités ci-dessus.

-Le croyant qui vit dans la société et œuvre pour elle est considéré comme un citoyen-croyant qui évite d’abandonner une caractéristique au profit de l’autre.

-Le véritable croyant est porteur des valeurs de probité, de loyauté, de bienveillance et de compassion et sait l’importance à accorder aux autres, en particulier ceux qui sont dans le besoin. Toutes ces valeurs ne peuvent faire l’objet d’un monopole de la part du croyant, même si elles lui sont inspirées par sa sensibilité religieuse.

-Les sociétés contemporaines ont plus que jamais besoin de citoyens loyaux, qui oeuvrent pour l’intérêt général, et qui combattent le mal, la paresse et la dégradation du bien social.

Une autre conclusion que l’Académie du Royaume a fait ressortir lors de cette journée d’étude : « garantir la pérennité du dialogue entre chrétiens et musulmans, qu’il s’agisse de celui de la vie quotidienne ou des institutions, entre personnalités religieuses et intellectuels, ou encore celui relatif aux œuvres sociales concernant les nécessiteux. Ce dialogue devait donc se poursuivre avec sagesse et persévérance. Ce n’est pas un choix, mais une obligation pour assurer la paix, la sécurité et la prospérité des sociétés ».