116 projets au profit de 93 communautés soulaliyates approuvés cette année

5437685854_d630fceaff_b-

566
Partager :

Un total de 116 projets d'une valeur de 81 millions de dirhams ont été approuvés au profit de 93 communautés soulaliyates afin de renforcer soutenir notamment des projets générateurs de revenus pour les ayants droits, a indiqué ce mercredi 7 novembre le ministre de l'intérieur, Abdelouafi Laftit

Présentant le projet de budget alloué au ministère de l'intérieur devant la commission de l'Intérieur, des collectivités territoriales, de l'habitat et la politique de la ville à la Chambre des représentants, Laftit a souligné que le ministère met en œuvre des projets visant l'insertion de ces communautés et les ayant droits dans la dynamique de développement local, dans un esprit de complémentarité avec l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH), les programmes initiés par les collectivités locales, les départements ministériels ou bien la société civile.

Les terres des communautés soulaliyates, a-t-il dit, constituent un levier de développement non seulement pour les ayants droit, mais aussi pour l'État compte tenu de leur rôle indéniable dans le développement économique et social et la promotion des investissements.

Laftit a en outre relevé que le ministère est constamment appelé à prendre les mesures nécessaires pour identifier et assurer la conservation foncière des terres précitées en vue d'en assurer la gestion et la valorisation, notant que l'accent est essentiellement mis sur l'identification et les procédures liées à la conservation jusqu'à l'établissement des titres fonciers pour ces terres estimées au total à 15 millions d'hectares.

Il a précisé que 450 communautés concernées par l'opération d'appropriation ont été recensées pour une superficie globale de 336.664 hectares, une démarche a permis d'établir 341 listes pour les ayants droit et 123 terrains agricoles s'étendant sur 59.000 ha. Les efforts sont actuellement focalisées sur l'accélération de la cadence des opérations d'appropriation, en coordination avec les services compétents du ministère de l'agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts.

En ce qui concerne l'INDH, le ministre a souligné que l'année 2019 sera marquée par le début de la mise en œuvre de quatre programmes complémentaires auxquels devront contribuer les différents acteurs du domaine social. Ces programmes sont destinés à combler le déficit en infrastructures, à accompagner les personnes en situation de précarité, à améliorer les revenus et favoriser l’insertion économique des jeunes, a-t-il expliqué, notant que SM le Roi Mohammed VI a procédé en septembre dernier au lancement de la troisième phase de l'INDH 2019-2023.

Il a poursuivi que le ministère se penchera en 2019 sur la mise en œuvre de cette nouvelle phase qui vise principalement à renforcer les acquis cumulés tout en veillant à réorienter les programmes vers la promotion du capital humain, particulièrement les jeunes et les catégories vulnérables, en plus de l'adoption d'une nouvelle génération d'initiatives génératrices de revenus et d'emplois.

Il a par ailleurs fait observer que l'élaboration d'une nouvelle vision pour la troisième phase de l'initiative et la consécration de son rôle en tant que levier de développement requièrent, au regard de l'ampleur des enjeux et des défis à relever, le repositionnement des différents programmes combiné à la promotion du système de développement humain, la garantie de la continuité des projets et l'efficacité du système de gestion.

Depuis sa création en 2005, a-t-il poursuivi, l’INDH a permis de concrétiser de nombreux projets visant à améliorer le capital humain, à réduire les disparités spatiales et à faciliter l’intégration économique des catégories ciblées.

Côté gouvernance, le ministre a assuré que les chantiers de la régionalisation avancée et de la déconcentration administrative seront pris en compte lors de la redéfinition des organes actuels de la gouvernance de sorte à leur garantir une plus grande efficacité selon leur domaine d’intervention. Il a précisé que la commission locale du développement humain va préparer un diagnostic participatif au niveau de chaque collectivité et identifier les besoins de la population locale.

Sur le plan régional, a-t-il ajouté, la commission provinciale du développement humain aura pour mission d'élaborer un programme de développement humain pluriannuel à l'échelle de chaque province, en se basant sur un diagnostic local.

Laftit a d'autre part présenté le bilan des actions mises en œuvre en matière d'accompagnement des projets de développement des collectivités territoriales, en particulier l'activation des programmes de mise à niveau urbaine des villes et des centres urbains ainsi que des programmes de développement des différentes régions. Il s'agit notamment de la mise en œuvre des contrats-programmes de développement intégré pour les provinces du sud 2016-2021.

Le ministère de l'intérieur a en effet signé, en coordination avec ses partenaires, 12 conventions pour la réalisation de 159 projets relatifs à la mise à niveau urbaine dans les régions de Guelmim-Oued Noun, Laâyoune-Sakia El Hamra et Dakhla-Oued Eddahab, a-t-il conclu.

L'expérience pilote du registre national de la population lancée en 2019

Par ailleurs, Laftit a également indiqué que l’expérience pilote du Registre National de la Population (RNP) sera lancée en 2019 au niveau de la région Rabat-Salé-Kénitra, avant d'être généralisée lors de la période allant de février 2020 à mai 2024, a annoncé, mercredi à Rabat, le ministre de l'Intérieur, Abdelouafi Laftit.

Le RNP vise à rassembler et à préserver les données personnelles, ainsi qu'à s'assurer de la fiabilité des données à travers le recours à un identifiant numérique civil et social octroyé à l'ensemble des habitants du royaume, y compris les mineurs, les nouveaux nés et les Marocains résidant à l'étranger, a indiqué Laftit qui présentait le projet de budget sectoriel du ministère de l'intérieur devant la commission de l'intérieur, des collectivités territoriales et de la politique de la ville à la Chambre des représentants.

Il a, à cet égard, rappelé le mémorandum d'entente, signé le 27 août dernier, pour la conception et le développement d'une plateforme logicielle open source modulaire dénommée "MOSIP", qui constituera le noyau du système de gestion du RNP.

Dans le cadre de la bonne gouvernance et de la réforme du système de la protection sociale, le ministère entend superviser les travaux de la commission thématique chargée du ciblage sur la base d'un ensemble de déterminants et de critères techniques figurant au sein d'un système intégré de ciblage basé sur trois piliers, a-t-il précisé.

Le premier pilier est relatif au RNP et le second au Registre social unique (RSU) qui contient les informations sociales et économiques rassemblées pour déterminer les familles qui pourraient bénéficier des services sociaux, a-t-il ajouté.

Ce RSU est le seul moyen pour accéder à l'ensemble des programmes sociaux, en déterminant l'aptitude des bénéficiaires sur la base de critères précis et objectifs selon une opération de notation fondée sur les données socio-économiques disponibles et à travers l'utilisation de nouvelles technologies, a noté Laftit, soulignant que ce registre sera généralisé lors de la période allant de mars 2020 à juin 2024.

Le troisième pilier de ce système intégré concerne la mise en place d'un établissement public (l'Agence nationale des registres) qui s'occupera de la gestion de la sécurité et de la protection du système technique ainsi que de la confidentialité des données des registres créés, a-t-il relevé.

En vue d'assurer la réussite de ce chantier d'envergure, le ministère assurera le suivi et l'orientation des gérants de ces programmes afin de leur permettre d'appréhender les normes et les procédures nécessaires, ainsi que l'infrastructure informatique permettant une utilisation efficace du RSU, de tirer profit des avantages du RNP et d'aller de l'avant dans la restructuration et la modernisation du système de protection sociale au Maroc, a-t-il fait savoir.

Le ministère œuvre, en parallèle de ces projets, à assurer le suivi de la campagne nationale pour l'enregistrement des enfants non inscrits à l'état-civil qui a été lancé en décembre 2017, a indiqué le ministre, précisant que 33.432 personnes ont été inscrites jusqu'à la date du 30 juin dernier.

lire aussi