La croissance à 0,9% au 2ème trimestre 2022 et prévue à 0,8% pour le troisième

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Ce léger regain serait, particulièrement, attribuable à la progression de 3,6% de la valeur ajoutée hors agriculture

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Casablanca, - La croissance économique se serait légèrement accélérée au deuxième trimestre 2022, s'établissant à 0,9%, en rythme annuel, au lieu de +0,3% au trimestre précédent, selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP).

Ce léger regain aurait été, particulièrement, attribuable à la progression de 3,6% de la valeur ajoutée hors agriculture, ainsi qu'au repli de 16,1% de la valeur ajoutée agricole, précise le HCP dans son point de conjoncture du deuxième trimestre 2022 et perspectives pour le troisième trimestre.

Ce point fait ressortir que la réduction de 32% du cumul pluviométrique par rapport à une année normale, à fin mai 2022, aurait entraîné une baisse de 17,1% de la production végétale. Pénalisés par le repli des réserves en eau de barrages, les rendements des cultures printanières se seraient abaissés, notamment ceux des rosacés à pépins.

Le redressement de la production des maraichères de saison par rapport au premier trimestre se serait accompagné par une amélioration de leurs quantités exportées, notamment en tomate et petits légumes. En revanche, les expéditions des pastèques et des melons auraient régressé de plus 30% au cours de la même période.

Dans les filières animales, en dépit de l'affaiblissement des parcours et du renchérissement des prix des aliments de bétail, la production aurait affiché une hausse de 2%, en variation annuelle. Elle aurait été particulièrement soutenue par la reprise de la filière avicole, après deux années de faibles performances.

Par ailleurs, le HCP fait savoir que la valeur ajoutée des branches tertiaires, essentiellement soutenue par l'affermissement des activités des services publics et par la poursuite du rétablissement du tourisme, du transport et des services culturels, aurait progressé de 5% au deuxième trimestre 2022, contribuant pour +2,5 points à la croissance économique globale.

La valeur ajoutée du secteur secondaire se serait redressée de 0,8% au T2-2022, en variation annuelle, après avoir régressé de 0,9% au trimestre précédent. Cette reprise aurait été principalement le fait d’une amélioration de la valeur ajoutée des industries manufacturières de 1,1%, attribuable au redressement des activités du textile et au raffermissement de celles des produits pharmaceutiques et du caoutchouc.

En contrepartie, les valeurs ajoutées des industries chimiques et de celles des matériaux de construction auraient poursuivi leurs baisses aux rythmes de 1,6% et 2,1% respectivement, en variations annuelles au cours de la même période.

Le secteur de la construction aurait, pour sa part, poursuivi son ralentissement pour le troisième trimestre successif. Sa valeur ajoutée aurait crû de 0,7%, au deuxième trimestre 2022, au lieu d’une hausse de 1,8% au trimestre précédent.

Cette évolution aurait été confirmée par la baisse de l’utilisation des matériaux de construction, notamment du ciment, dont les ventes se seraient infléchies de 11,1% au deuxième trimestre 2022, en variation annuelle.

Les anticipations des professionnels de la construction, exprimées dans le cadre de la dernière enquête de conjoncture du HCP, augurent d’une baisse des carnets de commandes des entrepreneurs, dans un contexte de repli conjugué des prix des actifs immobiliers et des transactions immobilières.

La croissance prévue à 0,8% au T3-2022

L'économie nationale devrait enregistrer une hausse de 0,8% au troisième trimestre 2022, en variation annuelle, au lieu de +8,7% au même trimestre de 2021, prévoit le Haut-Commissariat au Plan (HCP).

Cette prévision tient en compte d'une contraction des activités agricoles de 14,1% et d'une progression de celle hors agriculture de 2,9%, précise le HCP dans son point de conjoncture du deuxième trimestre 2022 et perspectives pour le troisième trimestre.

Au niveau mondiale, les perspectives de croissance économique resteraient entachées de fortes incertitudes, relève la même source, ajoutant que le commerce international de biens devrait bénéficier de l'amélioration relative des échanges commerciaux des économies avancées et de la Chine, mais sa dynamique resterait tributaire de l'évolution de la trajectoire de l'inflation mondiale, des tensions géopolitiques en Ukraine, de la situation sanitaire et de l'impact du resserrement des politiques monétaires sur l'investissement et la consommation.

Dans ce contexte, la demande mondiale adressée au Maroc augmenterait de 4,2%, en variation annuelle, au lieu de +7,3% lors de la même période une année auparavant, estime le HCP.

 

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