L’AFRIQUE, PROCHAINE PUISSANCE MONDIALE ?

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L’Afrique, c’est la superficie de la Chine, de l’Inde, des États-Unis et d’une bonne partie de l’Europe réunis. C’est 30.415.876 Km2, soit 6% de la Terre et 20% de la surface des terres émergées.

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L’Afrique est un continent en devenir depuis des décennies. Les Africains, maintenant indépendants, restent pour la plupart le regard fixé sur ce vieux continent qu’est l’Europe. Cette même Europe d’où tous les malheurs et quelques bonheurs sont arrivés. Ils restent hantés par le désir de rattraper par un développement mérité, les ex-pays coloniaux, par le désir que justice leur soit rendue et que soit reconnue l’exploitation éhontée de leurs nombreuses richesses naturelles.  

C’est à la fois des batailles dépassées et un manque d’ambition. Il ne s’agit pas de refaire le parcours réalisé par les pays actuellement développés, ni copier leur stratégie de développement. C’est du développement économique, politique et sociétal du continent dont il s’agit. 

L’Afrique, c’est la superficie de la Chine, de l’Inde, des États-Unis et d’une bonne partie de l’Europe réunis. C’est 30.415.876 Km2, soit 6% de la Terre et 20% de la surface des terres émergées.   

La population africaine, estimée à 922 millions en 2005, a doublé depuis 1980 et pratiquement quintuplé depuis 1950. Elle est aujourd’hui de 1.348.000.000 habitants (2020) 

Entre 1950 et 2000, l'Afrique a enregistré la plus forte croissance urbaine au monde, soit 4,4 %.  

L'un des principaux atouts du continent africain reste ses nombreuses ressources naturelles et ses possibilités agricoles. 

L'Afrique possède un des sous-sols les plus riches du monde : on y trouve de l'or, des diamants, du charbon, du gaz naturel, du pétrole, du fer, de l'uranium, des phosphates ou encore de la bauxite. 

Mais elle a aussi des handicaps qui peuvent et doivent être transformés en atouts par une bonne gouvernance. Une gouvernance qui se serait débarrassée de tous les complexes qui la paralysent. 

Son retard dans l’industrialisation, un atout. Son retard dans les infrastructures, un atout. Ils peuvent devenir des atouts si, débarrassée de tous ses démons, l’Afrique ose ! 

L’Allemagne, à la sortie de la deuxième guerre mondiale, n’était que ruines et désolation. Elle est aujourd’hui une des plus grandes puissances industrielles du monde. Comment ? En misant sur la modernité et la mobilisation de son peuple. Elle n’a pas reconstruit ses usines en récupérant des lignes de fabrication obsolètes. Elle s’est équipée en allant directement vers les dernières créations en machines- outils, en robotisation etc. 

Les Etats africains doivent refuser de recevoir des lignes de fabrication, obsolètes ailleurs, qui retrouvent une seconde vie en Afrique, en grande partie grâce au faible coût de la main-d’œuvre. Pour les infrastructures, elle doit aller directement vers les dernières technologies en la matière. L’exemple du téléphone portable illustre cette recherche. L’Afrique n’a pas investi dans des installations onéreuses pour le téléphone fixe, elle a adopté immédiatement le smartphone. Il doit en être de même pour toutes les infrastructures, les routes, le rail etc. 

Les richesses naturelles doivent être, pour la plupart, transformées sur place ainsi que les produits agricoles, afin de garder la plus-value pour le PIB du continent. L’avenir de l’agriculture africaine est son industrialisation.  

L’Afrique principalement l’Afrique sub-saharienne doit parler d’une seule voix pour peser sur la scène internationale. 

La tour de Babel s’est effondrée parce qu’ils ne parlaient plus d’une même voix. La multiplication des langues a fait le malheur des ambitieux bâtisseurs de cette tour. 

Les frontières héritées de la colonisation trouveront une solution par l’institution de deux ou trois états fédérés, autant de marchés communs, de zones de développement homogènes.  

Une attitude ferme face aux pays étrangers investisseurs, une politique d’industrialisation audacieuse, un refus d’exporter en l’état les richesses naturelles du continent, une lutte sans merci contre la corruption, et une paix politique, économique et sociale entre les Etats africains, feront de l’Afrique une des puissances mondiales des années deux mille quarante. 

 Dans la négative, en faisant perdurer les stratégies actuelles de développement, l’Afrique risque de connaitre une autre forme de colonisation. 

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