Maroc : Croissance économique de 3,4% en 2023, demande intérieure en progression, l’épargne nationale à 26,7% du PIB

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Les dépenses de consommation finale des ménages et des institutions sans but lucratif au service des ménages (ISBLSM) ont connu une hausse de 3,9%

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La croissance économique nationale s’est améliorée à 3,4% en 2023 au lieu de 1,5% l’année précédente, tirée par la demande intérieure - La valeur ajoutée du secteur primaire, en volume, a augmenté de 1,6% en 2023 - La valeur ajoutée du secteur secondaire a réalisé une hausse de 1,3% -  La valeur ajoutée du secteur tertiaire a enregistré un ralentissement passant de 6,8% en 2022 à 4,4% - Aux prix courants, le PIB a connu une augmentation de 10% au lieu de 4,2% _ La demande intérieure connait un taux d’accroissement de 3,3%, contribuant à la croissance économique nationale de 3,7 points - L’investissement brut s’accroit de 1,5% - Les importations de biens et services ont augmenté de 7,4% au lieu de 9,5%, avec une contribution négative à la croissance de 4,2 points et les exportations ont affiché une hausse de 8,8% au lieu de 20,5%, avec une contribution à la croissance de 3,9 points - L’épargne nationale s’est située à 28,2% du produit intérieur brut (PIB) en 2023 - Le besoin de financement de l’économie nationale s’est allégé passant de 3,6% du PIB en 2022 à 0,6% en 2023. Voici l’analyse qu’en fait le Haut-commissariat au Plan dans dernière note d’information sur la situation économique nationale en 2023.

Croissance économique de 3,4% en 2023

L’arrêté des comptes nationaux de l’année 2023 fait ressortir une croissance de l’économie nationale de 3,4% au lieu de 1,5% l’année précédente, indique le Haut-Commissariat au Plan (HCP).

Tirée par la demande intérieure, cette croissance a été réalisée dans un contexte de forte inflation et d’un allégement du besoin de financement de l’économie nationale, fait remarquer le HCP.

Les activités non agricoles ont affiché une augmentation en volume de 3,5% et celles du secteur agricole une hausse de 1,4%, précise le HCP.

Au détail, La valeur ajoutée du secteur primaire, en volume, a augmenté de 1,6% en 2023 après une forte baisse de 11,8% l’année précédente. Cette évolution s’explique par la hausse de l’activité de l’agriculture de 1,4% au lieu d’une baisse de 11,3% une année auparavant et de celle de la pêche de 7% au lieu d’une baisse de 20,8%.

La valeur ajoutée du secteur secondaire a réalisé, elle, une hausse de 1,3% au lieu d’une baisse de 2,7% l’année précédente, résultat de la hausse des valeurs ajoutées de l’industrie manufacturière de (2,7%), de l’électricité, gaz, eau, assainissement et déchets (0,7%) et de la baisse de celles de l’industrie d’extraction (2,7%) et du bâtiment et travaux publics (0,4%).

Pour ce qui est de la valeur ajoutée secteur tertiaire, elle a enregistré un ralentissement de son taux d’accroissement passant de 6,8% en 2022 à 4,4%.

Elle a été marquée par le ralentissement des activités de l’hébergement et restauration à 23,5%, de la recherche et développement et des services rendus aux entreprises (5,1%), des services financiers et assurances (5%), de l’information et communication (3,5%), des services de l’éducation, de la santé et Action sociale (3,4%), des services rendus par l’administration publique générale et sécurité sociale (2,2%).

Elle a été marquée également par l’accélération de la croissance des activités du transport et de l’entreposage (5,9%), des services immobiliers (3%) et du commerce et réparation de véhicules (1,5%).

Dans ces conditions, et compte tenu de la hausse de 4,9% du volume des impôts nets des subventions sur les produits, le Produit Intérieur Brut (PIB) en volume a enregistré une hausse de 3,4% l’année 2023 au lieu de 1,5% une année auparavant.

La demande intérieure a progressé de 3,3% en 2023

La demande intérieure a augmenté de 3,3% en 2023 au lieu d’une baisse de 1,2% en 2022, selon la même étude.

La contribution de cette demande à la croissance économique nationale s’est ainsi élevée à 3,7 points, au lieu d’une contribution négative de 1,3 point une année auparavant, précise le HCP dans une note d’information sur la situation économique nationale en 2023.

Ainsi, les dépenses de consommation finale des ménages et des institutions sans but lucratif au service des ménages (ISBLSM) ont connu une hausse de 3,9% après une stagnation, avec une contribution positive à la croissance de 2,4 points.

L’investissement brut (formation brute de capital fixe, variation des stocks et acquisition nette d’objets de valeurs) a connu un taux d’accroissement de 1,5% au lieu d’une baisse de 6% en 2022, contribuant ainsi positivement à la croissance de 0,5 point au lieu d’une contribution négative de 1,9 point.

Le taux d’accroissement de la consommation finale des administrations publiques a affiché une augmentation de 4,1% au lieu de 3%, avec une contribution positive à la croissance de 0,8 point au lieu de 0,6 point l’année précédente.

Par ailleurs, la note du HCP indique qu’au niveau des échanges extérieurs, les exportations de biens et services ont affiché une hausse de 8,8% au lieu de 20,5%, avec une contribution à la croissance de 3,9 points au lieu d’une contribution de 6,8 points l’année passée.

Les importations, de leur côté, ont augmenté de 7,4% au lieu de 9,5%, avec une contribution négative de 4,2 points au lieu d’une contribution négative de 4 points l’année dernière.

Dans ce cadre, les échanges extérieurs de biens et services ont dégagé une contribution négative de 0,3 point au lieu d’une contribution positive à la croissance de 2,8 points une année auparavant.

L’épargne nationale à 26,7% du PIB

L’épargne nationale s’est située à 28,2% du produit intérieur brut (PIB) en 2023, au lieu de 26,7% un an auparavant, selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP).

Cette évolution tient compte de la hausse de 7,6% de la consommation finale nationale en valeur au lieu de 7,7% enregistrée une année auparavant, explique le HCP dans une note d’information sur la situation économique nationale en 2023.

Ladite note fait également savoir qu’avec la hausse de 10% du PIB aux prix courants au lieu de 4,2% l’année passée et l’augmentation de 7,5% des revenus nets reçus du reste du monde au lieu de 10,5%, le revenu national brut disponible a connu une forte accélération enregistrant un taux d’accroissement de 9,7% au lieu de 5,2% en 2022 pour se situer à 1.576 milliards de dirhams en 2023.

L’investissement brut (formation brute de capital fixe, variation des stocks et acquisition nette d’objets de valeurs) a, quant à lui, représenté 28,8% du PIB, au lieu de 30,3% une année auparavant.

Ainsi, le besoin de financement de l’économie nationale s’est allégé passant de 3,6% du PIB en 2022 à 0,6% en 202

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