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Algérie: Le régime tente par tous les moyens de ''détourner l'attention de la grave situation économique et sociale''(magazine espagnol)
Le collectif des avocats de leur défense indique que es détenus d’opinion ont opté pour la grève de la faim pour protester contre leur "incarcération injuste" et exprimer leur "position inchangée envers le système".
Madrid - Le régime algérien utilise tous les moyens possibles, y compris la situation en Kabylie ou encore le Hirak, pour "détourner l'attention de la grave situation économique et de la crise alimentaire dans le pays, qui est proche de la faillite, malgré ses ressources en pétrole et en gaz", affirme le magazine espagnol "Atalayar".
Selon la revue espagnole spécialisée dans les affaires du Maghreb et de l'Afrique du Nord, "la situation économique délicate est l'un des principaux facteurs de déstabilisation du pays".
Ainsi, pour détourner les regards, "la situation en Kabylie est utilisée comme couverture par ceux qui prétendent préserver le statut de ces dernières années face aux changements exigés par les Algériens avec leurs protestations massives dans les rues", affirme le magazine.
"Au niveau interne algérien proprement dit, le problème de la Kabylie est réel", fait noter la publication, précisant qu’au lieu de s’attaquer aux véritables problèmes du pays, l’appareil militaire accuse les leaders des protestations populaires d’avoir des liens avec les partisans de l’indépendance en Kabylie.
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Douze prisonniers d'opinion en grève de la faim
Douze prisonniers d'opinions algériens, incarcérés à la maison d’arrêt de Bordj Bou-Arréridj (210 km au sud-est d'Alger) ont entamé lundi une grève de la faim pour dénoncer leur "incarcération injuste", selon leurs avocats.
Dans un communiqué, le collectif des avocats de la défense a précisé que ces détenus d’opinion, incarcérés à la prison d’Aïn Soltane à Bordj Bou-Arréridj, ont opté pour cette action extrême pour protester contre leur "incarcération injuste" et exprimer leur "position inchangée envers ce système". Ils ont été arrêtés pour leurs opinions politiques, pour des publications sur les réseaux sociaux et des marches pacifiques auxquelles ils ont participé.
Le collectif a, de même, dénoncé les conditions dans lesquelles travaillent les avocats de la défense, réitérant son soutien aux détenus d’opinion et à toutes les personnes poursuivies dans ce cadre. Les avocats s'élèvent aussi contre les dépassements, le non-respect des procédures et la non-application de la loi.
Selon un dernier décompte établi par le Comité national pour la libération des détenus (CLND), une centaine de détenus politiques et d’opinion croupissent dans les prisons en Algérie où les arrestations et les condamnations se sont poursuivies en 2020 alors que l’année 2021 démarre avec de nouveaux procès. La même source a précisé que 87 détenus politiques et d’opinion purgent des peines de prison à travers le pays ou sont incarcérés dans l’attente de leur jugement.
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A cette situation s’ajoutent les "protestations populaires qui rassemblent pacifiquement des milliers de personnes dans les rues de toutes les villes algériennes pour réclamer une transition démocratique et un État civil pour remplacer l'État militaire hérité depuis l'indépendance", poursuit le magazine espagnol.
"Atalayar" s'est par ailleurs intéressé à la situation sanitaire du pays en lien avec l'épidémie du Covid-19. En Algérie, l’un des pays africains les plus touchés par le nouveau coronavirus, "l'accès aux vaccins pose de sérieux problèmes", au moment où le pays voisin, le Maroc, a déjà lancé sa campagne de vaccination pour immuniser sa population contre le virus, observe ainsi le magazine espagnol.