Biden souhaite discuter avec Xi de ''lignes rouges'' à ne pas franchir

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Le personnel du commandement des forces des hommes-grenouilles de la marine indonésienne participe à un exercice de sécurité avant le sommet du G20 au port de Benoa à Denpasar, sur l'île balnéaire indonésienne de Bali, le 9 novembre 2022. (Photo par Sonny TUMBELAKA / AFP)

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Le président américain Joe Biden a exprimé mercredi son souhait de discuter avec son homologue chinois Xi Jinping de "lignes rouges" mutuelles à ne pas franchir, lors du sommet des chefs d'Etat du G20 prévu mi-novembre.

"Ce que je veux faire avec lui, lorsque nous nous parlerons, c'est déterminer le type de lignes rouges" que nous devons respecter, a déclaré le dirigeant démocrate lors d'une conférence de presse à Washington.

M. Biden a précisé vouloir étudier l'existence d'un éventuel conflit entre "ce qu'il (Xi Jinping) estime relever des intérêts nationaux critiques de la Chine (et) ce que je sais être les intérêts nationaux critiques des Etats-Unis".

Le président américain s'est dit prêt à œuvrer à la résolution d'un tel conflit, alors que les relations entre Pékin et Washington se sont récemment tendues et dégradées.

Le locataire de la Maison Blanche se rend en fin de semaine en Asie, d'abord à un sommet de l'Association des nations d'Asie du Sud-Est (Asean) à Phnom Penh, puis à une réunion du G20 à Bali. Mais Biden ne se rendra pas au Forum de coopération Asie-Pacifique (Apec) à Bangkok. Les Etats-Unis y seront représentés par la vice-présidente Kamala Harris.

Il s'agira de rendez-vous stratégiques pour les Etats-Unis, qui ont identifié la Chine comme leur "seul rival" à long terme et tentent de rallier à leur cause des pays, notamment en Asie du Sud-Est, qui sont réticents à s'opposer à Pékin.

Le président américain a confirmé mercredi qu'il aborderait la question très sensible de Taïwan avec Xi Jinping.

"La doctrine sur Taïwan n'a pas du tout changé", a encore répété M. Biden, en évitant de reformuler des précédents propos qui avaient irrité Pékin, selon lesquels l'armée américaine défendrait Taïwan si l'île était attaquée.

Xi Jinping a le mois dernier obtenu un troisième mandat à l'occasion du Congrès du Parti communiste chinois (PCC), renforçant son statut de dirigeant chinois le plus puissant depuis Mao Tsé-toung. Cela suscite la crainte à Taïwan, mais aussi à Washington, que la Chine ne redouble d'efforts pour obtenir sa réunification avec l'île.

Washington maintient historiquement une politique d'"ambiguïté stratégique" à propos d'une éventuelle intervention militaire américaine si Taïwan était attaqué par la Chine.

La Chine populaire estime que Taïwan est l'une de ses provinces, qu'elle n'a pas encore réussi à réunifier avec le reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise en 1949. (AFP)

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