Burkina: FESPACO, le festival de la résilience et a résistance par la culture

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Ni le Covid ni le jihadisme ne sont arrivé à bout du Fascapo

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Par El Hassan BENYAHIA (Envoyé spécial MAP)

Ouagadougou - Plus qu'un simple rendez-vous culturel ! Le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) est devenu un symbole de résistance face aux défis de sécurité et de santé, dont fait l'objet le Burkina Faso, et un vecteur de développement économique et touristique pour le pays.

En dépit des adversités, la 28ème édition du FESPACO a su, encore une fois, rebondir grâce à une équipe d’organisateurs engagée et déterminée. Le festival se tient cette année sous le signe de la résilience et de la paix, fondant le thème de cette 28ème édition : "Cinémas d’Afrique et culture de la paix".

Dans le village artisanal de Ouagadougou, les commerçants se réjouissent de la tenue de cette édition qui relance leur activité mercantile après plusieurs mois de faible activité, notamment à cause du Covid-19.

Hamed, artiste, modeleur et fondeur de bronze de père en fils, raconte ces dures années où tout concourait pour paralyser les pays. "Le covid-19 a lourdement impacté notre activité. On arrivait plus à vendre à cause de l’interruption des vols partout dans le monde, de plus, les gens ont peur de se rendre au Burkina à cause de l’insécurité", fait-il tristement observer.

Les événements comme le FESPACO amènent de nombreuse de personnes de l’étranger qui profitent pour voir, outre les productions cinématographiques, les produits d’artisanat local fabriqués par des artistes du Burkina, .

La même tonalité est retrouvée chez Asseta Compaoré, vendeuse de produits artisanaux, heureuse de contre vents et marées, le FESPACO se tient en dépit des rumeurs faisant état de son annulation, saluant le travail mené par les organisateurs afin de mener à bon port cette manifestation africaine.

Exposant des statuettes en bronze modelées à la main, Koro Traoré met, lui, en avant l'intérêt des manifestations cultuelles dans la promotion de l'artisanat local, notant une légère amélioration dans l'activité commerciale.

Outre leurs dimensions culturelles, le FESPACO et le Salon international de l'artisanat de Ouagadougou (SIAO) entre autres rendez‐vous, représentent des occasions pour mettre en avant la culture locale et l'identité burkinabè, notamment les messages de résilience et de paix que véhiculent l'histoire du pays, comme en témoigne l'héritage de la légendaire princesse Yennenga.

Boukare Compaore, propriétaire d'une boutique de produits artisanaux à la capitale, compte déjà les retombées positives des différents festivals tenus à Ouagadougou sur les affaires, en dépit des soucis d'insécurité dont fait l'objet le pays.

Grâce à ces rendez-vous culturels, Boukare s'est forgé une notoriété internationale, exposant ses créations artisanales au-delà des frontières. "J'expose mes produits au marché des producteurs des allées de l'Oulle à l'occasion du festival d'Avignon" confie-t-il à la MAP.

Depuis 2002, l'artiste originaire de la commune de Méguet à l'est de Ouagadougou, se rend également à Marciac en France pour commercialiser ses produits en marge du Festival "Jazz in Marciac".

Placée sous le thème "Cinémas africains et culture de la paix", cette 28ème édition du plus grand festival de cinéma africain a véhiculé auprès des peuples du Burkina Faso et d’Afrique des messages de résilience et résistance face aux différentes adversités sécuritaire et sanitaire.

 

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