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Catalogne : Le président du parlement propose Jordi Sànchez comme candidat à la présidence
Une nouvelle session d’investiture du chef du gouvernement catalan a été convoquée ce mardi 6 mars par le président du parlement de la Catalogne, Roger Torrent, pour le lundi 12 mars courant à 10H00 (HL)
Torrent avait reporté en janvier la session d’investiture du nouveau président du gouvernement de la Catalogne, qui était prévue le 30 du même mois à l’assemblée régionale et pour laquelle Carles Puigdemont, ancien président de la région, était le seul candidat.
Selon un communiqué du parlement catalan, Torrent a signé ce mardi la décision de convoquer cette deuxième session d‘investiture pour laquelle il a proposé, lundi comme candidat, Jordi Sànchez, du parti Ensemble pour la Catalogne (JxCat).
Torrent a proposé Jordi Sànchez, qui est aussi président de l’association indépendantiste "Assemblée nationale catalane", suite au renoncement de l'ancien candidat, Carles Puigdemont. Il a proposé le nouveau candidat "après des consultations avec les groupes politiques faites ce même jour".
Suite à ces consultations, Torrent a constaté que Sanchez, poursuivi en état d’arrestation dans le cadre de l’instruction sur le processus indépendantiste catalan, "dispose du plus grand nombre de soutiens".
Selon les médias, Sanchez ne pourra pas être investi puisqu'il ne parviendra pas à récolter le nombre de voix nécessaires, soit 68 députés au minimum.
Le parti Candidature d'unité populaire (CUP) a annoncé qu’il ne votera pas en faveur de l’investiture du nouveau candidat, alors que les deux autres partis indépendantistes les plus représentés au parlement régional, JxCat et Gauche républicaine catalane (ERC), n’ont pas assez de députés pour investir à eux seuls Sanchez.
La semaine dernière, le président du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, a qualifié de "farce" toute tentative de proposer un autre candidat poursuivi par la justice, en référence à l’intention des partis indépendantistes de présenter la candidature de Jordi Sanchez, emprisonné depuis la mi-octobre, pour remplacer Carles Puigdemont, exilé en Belgique.
Ce qu’il faut plutôt, a déclaré Rajoy dans un entretien à la télévision privée Telecinco, "c’est de choisir une personne qui soit présente en Espagne, qui ne soit pas emprisonnée et qui n’ait pas de problèmes avec la justice".