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Catalogne : Rajoy appelle à la formation d'un gouvernement catalan respectant la loi
Le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, a appelé les indépendantistes, majoritaires au parlement catalan, à mettre fin au "spectacle" dans cette région et à former le plus tôt possible un gouvernement régional qui respecte la loi et les "règles du jeu démocratique"
Intervenant ce mardi 6 mars devant le Sénat (chambre haute du parlement), Mariano Rajoy a souligné qu’il est temps que "certains" mettent fin à leur "spectacle" et forment un gouvernement régional qui respecte l’Etat de droit, la loi et les décisions de la justice.
La formation d’un gouvernement qui respecte la légalité est préalable à l’ouverture de tout dialogue (avec le gouvernement central), a-t-il affirmé. "A partir de là, nous pouvons commencer à construire", a ajouté le chef du gouvernement.
Rajoy a mis l’accent sur la nécessité du respect de la loi, condition sine qua non pour la préservation de la légitimité démocratique, plaidant pour un gouvernement régional qui soit "au service de tous les Catalans" et non en faveur "d’un projet de rupture ou qui exclut la moitié de la population".
Il a aussi indiqué qu’il souhaite une restauration de la normalité institutionnelle, économique et sociale en Catalogne, notant que c’est également ce que veut "l’immense majorité" des citoyens et que cela passe par la formation d’un exécutif régional.
Une nouvelle session d’investiture du chef du gouvernement catalan a été convoquée mardi par le président du parlement de la Catalogne, Roger Torrent, pour le lundi 12 mars courant à 10H00 (HL).
Torrent avait reporté en janvier la session d’investiture du nouveau président du gouvernement de la Catalogne, qui était prévue le 30 du même mois à l’assemblée régionale et pour laquelle le seul candidat était Carles Puigdemont, ancien président de la région qui s’est enfui en Belgique pour échapper à la justice espagnole.
La semaine dernière, le président du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, a qualifié de "farce" toute tentative de proposer un autre candidat poursuivi par la justice, en référence à l’intention des partis indépendantistes de présenter la candidature de Jordi Sanchez, emprisonné depuis la mi-octobre pour son implication présumée dans les évènements ayant suivi l’organisation du référendum illégal du 1er octobre.