Climat : Guterres appelle les leaders mondiaux à faire preuve de courage

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A la veille du segment de haut niveau de la Conférence de la COP 23 de Bonn, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé, ce vendredi 10 novembre, les leaders mondiaux à faire preuve de "courage" dans la lutte contre les "intérêts retranchés" afin d’accélérer l’action pour le climat et "rehausser les ambitions"

"J’appelle les leaders mondiaux à faire preuve de courage dans la lutte contre les intérêts retranchés, de sagesse dans l’investissement dans les opportunités de l’avenir, et de compassion pour la nature du monde que nous construisons pour nos enfants", a lancé Guterres lors d’une conférence de presse à New York, avant son départ pour une tournée en Asie et en Europe, où il va prendre part la semaine prochaine à la Conférence de Bonn aux côtés des chefs d’Etat et de gouvernement du monde.

"En tant qu’ancien politicien moi-même, je n’ai aucun doute que dans le monde actuel, ceci est la meilleure chose à faire pour réaliser le progrès aujourd’hui et laisser un héritage significatif pour demain", a dit Guterres, ancien premier ministre du Portugal, en allusion aux engagements auxquels il appelle pour lutter contre le phénomène du réchauffement climatique.

La conférence de Bonn, a poursuivi le chef de l’ONU, intervient à un "moment crucial, en ce sens qu’une série de rapports publiés dernièrement ont déclenché les sonnettes d’alarme du climat".

Il a ainsi rappelé que les dernières données de l'Organisation météorologique mondiale (OMM) montrent des niveaux "dangereux" de concentration de CO2 dans l’atmosphère sans précédents. Ces concentrations atmosphériques de dioxyde de carbone (CO2), responsable du réchauffement climatique, ont augmenté à un rythme record en 2016, atteignant le niveau le plus élevé depuis 800.000 ans, s’est-il inquiété.

Le rapport du Programme des Nations-Unies pour l’Environnement (PNUE) sur l'écart entre les besoins et les perspectives en matière de réduction des émissions montre, quant à lui, que les émissions de gaz à effet de serre en 2020 devraient être si élevées qu’il sera extrêmement difficile de réaliser les objectifs de réductions d'émissions nécessaires à l'horizon 2030, a encore relevé Antonio Guterres.

Il a également fait état des résultats du dernier rapport de la "National Climate Assessment" des Etats-Unis, qui montre que les températures actuelles dans le monde sont les plus chaudes de toute l’histoire de la civilisation moderne, et conclut qu’il est extrêmement probable que les activités humaines sont la cause dominante de ce phénomène.

"Ces rapports envoient deux messages clairs : Nous devons accélérer l’action pour le climat et nous devons rehausser les ambitions", a affirmé Guterres.