Émeutes à Bruxelles après à la mort d'un jeune fuyant la police: une centaine d’arrestations

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Bruxelles - La police bruxelloise a annoncé avoir arrêté, dans la nuit de samedi à dimanche, 57 personnes sur fond d'émeutes déclenchées dans un quartier de la banlieue de la capitale belge en réaction à la mort d'un jeune suite à une course-poursuite avec la police.

"Il y a encore eu, au cours de la nuit, quelques rassemblements d'une dizaine de personnes et des véhicules ont été incendiés", a indiqué une porte-parole de la police qui intervenait depuis samedi après-midi à Anderlecht pour disperser des rassemblements de personnes, interdits en cette période de confinement.

Et d’ajouter que "les faits ont abouti à une dizaine de nouvelles arrestations portant le total à 57 jusqu'à présent".

La police qui n’écarte pas la possibilité que d'autres incidents se produisent encore ce dimanche, affirme que "tous les scénarios restent ouverts".

"Nous avons prévu la mise en place d'un dispositif d'intervention renforcé et nous pouvons faire appel à la police fédérale et aux autres zones de police de Bruxelles si nous avons besoin d'appui supplémentaire", a indiqué la porte-parole de la zone de police Bruxelles-Midi, Adeline Roty.

Selon la police, dès le début de leur intervention à Anderlecht samedi vers 14h00, les policiers ont immédiatement essuyé des jets de pierres et ont donc procédé à des arrestations, notamment dans le quartier Clémenceau.

Le ministre de l'Intérieur Pieter De Crem a qualifié les émeutes du week-end à Anderlecht de "totalement inadmissibles". 

Il a indiqué dimanche soir sur VTM Nieuws que ces émeutes n'avaient rien à voir avec les mesures contre le coronavirus et rien non plus avec le décès d'un jeune homme de 19 ans vendredi. "C'est totalement inadmissible", a déclaré le ministre de l'Intérieur sur VTM Nieuws. "Ce sont des fauteurs de troubles qui ont utilisé un incident dramatique pour créer le chaos. Cette attitude n'a rien à voir avec le deuil ou le chagrin. "Selon lui, "personne n'a de compréhension" pour les émeutiers et ce qui s'est déroulé à Anderlecht. "Il s'agit de jeunes gens qui ne peuvent pas fonctionner selon nos normes et valeurs."

Les émeutes se sont poursuivies tout l'après-midi jusque dans la nuit après un moment d'accalmie en début de soirée où la police annonçait maîtriser la situation.

Ces émeutes intervenaient suite à des appels au rassemblement lancés sur les réseaux sociaux pour exprimer un mécontentement en raison du décès d'un jeune Anderlechtois vendredi soir après une collision mortelle avec une voiture de police à l’issue d’une course-poursuite.

Une enquête est en cours pour déterminer les circonstances de l'accident.

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