Femmes fortes, French touch et ovnis: les séries coups de cœur de 2020

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Anya Taylor-Joy, protagoniste du Jeu de la Dame, en 2018 en Californie

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L'année 2020 aura été foisonnante en séries au point de ne plus savoir où donner des yeux... Voici une sélection de coups de cœur, à voir... ou à revoir.

Femmes fortes

Plusieurs séries autour de personnages féminins forts ont fait le buzz comme "Le Jeu de la dame", la mini-série "la plus vue de l'histoire de Netflix". Elle relate la trajectoire fulgurante d'une joueuse d'échecs surdouée et accro aux tranquillisants tentant de faire sa place dans ce milieu très masculin.

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Daisy Edgar-Jones et Paul Mescal de la série "Normal People" en janvier 2020 à Pasadena, en Californie

A signaler (également sur Netflix): "Unorthodox", inspirée d'une histoire vraie, sur une jeune New-Yorkaise (interprétée par l'Israélienne Shira Haas) fuyant une communauté juive ultra-orthodoxe et "Kalifat", gros succès en Suède, son pays d'origine, qui explore les mécanismes de l'endoctrinement islamiste via le parcours de trois jeunes femmes.

Avec "Mrs America" (myCanal), on découvre les tiraillements du féminisme américain dans les années 1970 entre conservatrices et libérales au travers d'un casting cinq étoiles, emmené par la star oscarisée Cate Blanchett.

Ovnis poétique ou comiques

La série de science-fiction rétrofuturiste, "Tales from the Loop", adaptée de l'oeuvre d'un dessinateur suédois, séduit par son rythme lent et son ton poétique au fil de paysages oniriques peuplés d'étranges machines, à l'opposé des super-héros triomphants. (Amazon Prime)

L'humour à l'anglaise percute dans "Inside N°9", série culte outre-Manche jusqu'ici inconnue en France. Les épisodes de 30 minutes, indépendants les uns des autres, ont pour point commun le chiffre 9. Résultat? Des récits comiques virant au macabre, perlés d'ironie british. (Arte.tv)

Autre bonbon comique, "This way up", créé et porté par l'Irlandaise Aisling Bea (l'épouse blasée de "Living with yourself") donne le sourire durant six courts épisodes avec les blagues plus ou moins fines de son héroïne trentenaire qui remonte la pente après une grosse dépression. (myCanal)

Réalité et excès

Révélation, la Britannique Michaela Coel s'est inspirée de son expérience pour écrire, réaliser et interpréter "I May Destroy You", une plongée dans les abîmes du traumatisme après un viol.

Une jeune écrivaine, vedette des réseaux sociaux, tente de reconstituer son agression lors d'une soirée nébuleuse. Son cheminement interroge tour à tour le féminisme, les discriminations, le consentement sur fond de quotidien rythmé jusqu'à l'excès par les réseaux sociaux, la fête, les applis de rencontre et les drogues. (OCS)

D'amour... 

Roman à succès de l'Irlandaise Sally Rooney (pas encore traduit en français), "Normal people" suit en douze épisodes la relation amoureuse d'un jeune couple, du lycée jusqu'à l'université.

Ce portrait tout en délicatesse de Millenials cherchant leur voie, brasse tous les thèmes du moment (relations toxiques, différences sociales, consentement...) sans en faire trop, grâce à l'alchimie entre les deux acteurs, remarquables lors de scènes de sexe tournées sous la houlette d'une coordinatrice d'intimité, MeToo étant passé par là (sur Starzplay).

La web-série "Les amours solitaires", adaptée du livre éponyme tiré du compte Instagram de Morgane Ortin, revisite le genre des amours épistolaires par des échanges de SMS inspirés entre deux vingtenaires. On suit leur histoire d'amour passionnée sous forme de courtes pastilles. (Arte.tv et France.TV)

... et de French touch

Format court aussi, la web-série "18H30" nous fait suivre, pendant 5 min, deux collègues de bureau dans leur trajet travail-domicile. Le temps d'une marche chaque soir, leur relation passe de l'agacement à l'amitié pour glisser vers quelque chose de plus intime (Arte.tv). 

Être drôle en explorant les arcanes politiques bruxelloises, c'est le pari relevé par "Parlement", une création de Noé Debré, co-auteur de "Dheepan", Palme d'or 2015. En suivant les pas d'un jeune assistant parlementaire, la série franco-germano-belge brosse une savoureuse galerie de personnages politiques servis par un casting européen. (France.TV)

"Inspiré(es) de galères réelles", les anecdotes de "Narvalo", créées par l'humoriste Matthieu Longatte, racontent avec gouaille les mésaventures folles de potes de banlieue dans un quotidien parfois rude mais sur un ton toujours enlevé et piquant. (myCanal)

Les nostalgiques des années 1980 suivront avec délice "3615 Monique" qui retrace les débuts du minitel et des messageries érotiques au travers de l'alliance sympathique de trois étudiants inventifs, menée par une Noémie Schmidt ("Versailles", "Radin!") calculatrice et décidée à réussir. (OCS)

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