France: Violente intervention contre les manifestants

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Violente intervention de la police contre les manifestant opposés à la réforme des retraites

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Paris – Les forces de police sont intervenues jeudi en début de soirée sur la place de la Concorde, au cœur de Paris, où des milliers de manifestants se sont massés pour protester contre la réforme des retraites, rapporte l'AFP. Les forces de police ont mené la répression des manifestants, notamment avec des canons à eau et visiblement des bombes lacrymogènes.

Quelque 1,7 million d'opposants à la réforme des retraites, dont 450.000 manifestants dans la capitale, ont battu le pavé, mercredi partout en France, selon les chiffres de la Confédération Générale du Travail (CGT).

Le ministère de l'Intérieur a, lui, recensé 480.000 personnes dans les rues, 37.000 personnes dans le cortège parisien, selon la préfecture de police.

Plusieurs secteurs clés ont été particulièrement affectés lors de cette journée de protestations, comme les raffineries, les transports, ou encore les éboueurs qui restent mobilisés et déterminés à suivre le mouvement.

Les syndicats engagés dans la bataille contre la réforme des retraites ont réitéré jeudi leur appel aux députés à "voter contre" le texte "injuste" et "brutal", aux abords de l'Assemblée nationale, à quelque heures de l'épilogue parlementaire.

"L'intersyndicale vous demande avec force, au nom de l'immense mouvement social et populaire opposé au recul de l'âge légal de départ en retraite, de voter contre le projet de réforme", a déclaré François Hommeril (CFE-CGC) au nom des organisations syndicales.

"L'Assemblée nationale et le vote de ce jour ont un rôle crucial pour stopper cette réforme fondamentalement injuste et déconnectée de la réalité du travail", a-t-il également affirmé.

"Nous sommes venus interpeller les députés pour qu'ils soient en phase avec les citoyens et votent contre ce projet de loi", a poursuivi dans la foulée le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez.

Pour la CGT, "évidemment la mobilisation continuera", "pas question de laisser tomber à l'issue d'un vote favorable ou d'un 49-3", a-t-il prévenu, alors que l'intersyndicale doit à nouveau se réunir à l'issue de la phase parlementaire.

"Le vote d'aujourd'hui ne fera pas taire le mouvement social", a déclaré de son côté le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger.

"Finir tout ce processus là par un 49.3 ce sera un vrai vice démocratique et ça provoquera un vrai malaise", a-t-il également mis en garde, alors que le suspense reste entier sur un possible recours à cette arme constitutionnelle permettant l'adoption d'un texte sans vote sauf motion de censure.

Depuis le 19 janvier, des millions de Français ont déjà manifesté pour exprimer leur refus de cette réforme portée par le gouvernement, mercredi ayant été la huitième journée de mobilisation.

Le recul de l'âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans accentue la colère. Les opposants à ce texte le juge "injuste", particulièrement pour les femmes et les salariés aux métiers pénibles.