Afin de faire face aux nouveaux défis qui se posent à la communauté internationale, il est impératif de « mettre à jour » les outils des principes de la charte des Nations unies, a jugé ce mercredi 21 février le secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres

Le patron de l’organisation internationale a souligné, devant le Conseil de sécurité, que les défis, les facteurs et les conséquences des conflits et les menaces d’aujourd’hui ne sont plus ce qu’ils étaient à l’époque où la charte de l’Onu a été rédigée.

Si les Principes de la Charte sont aussi pertinents aujourd’hui que jamais, « nous devons continuer à mettre à jour ses outils, nous devons utiliser ces outils avec plus de détermination, et nous devons nous inspirer des racines de la Charte », a recommandé Guterres.

Cette mise à jour passe nécessairement par la prévention, a-t-il estimé lors d’une réunion du Conseil sur les Objectifs et les principes de la charte de l’Onu dans le maintien de la paix et de la sécurité internationales.

Le chef de l’Onu a déploré que la communauté internationale dépense plus de temps et de ressources à répondre aux crises qu’à les prévenir. Il a rappelé que la charte met à la disposition des Etats membres une panoplie d’outils visant la prévention des conflits.

Ces outils vont des négociations au règlement judiciaire en passant par la médiation, la conciliation et l’arbitrage.

S’arrêtant sur le maintien de la paix, Guterres a relevé que cet outil fait à présent face à des « défis majeurs ». Les Nations unies, a-t-il regretté, sont réduites des fois à faire du “baby-sitting des crises”, où elles sont contraintes de se contenter de la simple contention, ce qui est, aux yeux de M. Guterres, simplement loin d’être une solution “durable”.

Il a fait savoir qu’un plan d'action détaillé visant à renforcer la sûreté et la sécurité des soldats de la paix est actuellement mis en œuvre par le Département des opérations de maintien de la paix, qui s’attèle également à une série d'examens stratégiques des opérations de maintien de la paix.

L’objectif de cet examen, a-t-il expliqué, est de recentrer le maintien de la paix sur des attentes réalistes, « avec des forces bien structurées, bien soutenues et bien équipées ».

Cette réunion, tenue sous la présidence du premier ministre adjoint et ministre des affaires étrangères du Koweït, Cheikh Sabah Khalid Al Ahmad Al Sabah, dont le pays préside le Conseil pour le mois de février, a été marquée par la participation de l’ancien SG de l’Onu, Ban Ki-moon.