Israël bombarde au Liban, des dizaines de morts à Gaza

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Un nuage de fumée apparaît à la suite d'une frappe aérienne israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth, le 19 octobre 2024. (Photo par AFP)

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L'armée israélienne a bombardé dimanche des dizaines de cibles à Beyrouth et dans le sud du Liban, et poursuivi sa guerre d’extermination des Palestiniens à Gaza, où une frappe a fait plus de 70 morts la veille selon les secours.

Israël, comme à son habitude chaque qu’elle veut tuer du Palestinien et du Libanais, prétend avoir visé un "centre de commandement" du Hezbollah dans la banlieue sud de la capitale libanaise et mené des frappes aériennes sur des dizaines de localités dans le sud du Liban.

La guerre d’extermination, qui s'est étendue au Liban à la mi-septembre, fait à présent rage sur deux fronts alors qu'Israël célèbre jusqu'au 23 octobre la fête juive de Souccot, au dernier jour de laquelle, il y a un an, le 7 octobre, la résistance palestinienne, excédé par 75 ans d’occupation, d’agressions et d’humiliation et un quart de siècle de blocus contre Gaza avait mené l'attaque sans précédent.

L'armée israélienne a annoncé avoir frappé depuis la veille "environ 175 cibles" dans le territoire palestinien et au Liban.

50 localités bombardées 

"Non seulement nous sommes en train de battre l'ennemi mais nous le détruisons dans tous les villages le long de la frontière", a assuré le ministre de la Défense, Yoav Gallant, en visite dans le nord d'Israël.

Au Liban, plus de 50 localités du sud du pays ont été bombardées dimanche, selon l'agence de presse Ani, qui a fait état de "14 frappes successives" en l'espace de 15 minutes contre le village de Khiam.

L'armée libanaise a annoncé la mort de trois de ses soldats dans des tirs israéliens sur un de ses véhicules dans le sud.

L'aviation israélienne a également bombardé la banlieue sud de Beyrouth, touchant notamment un immeuble d'habitation près d'une mosquée et d'un hôpital, selon l'Ani.

Le Hezbollah a de son côté revendiqué des tirs de roquettes contre la ville de Haïfa, et une base militaire proche de Safed, dans le nord d'Israël, et contre des troupes israéliennes dans le sud du Liban.

Samedi, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, avait accusé le mouvement chiite libanais d'avoir tenté de l'assassiner après un tir de drone qui a visé, en son absence, sa résidence privée à Césarée, une ville côtière du centre d'Israël.

Ces accusations amplifient les craintes d'une escalade militaire au Moyen-Orient, alors qu'Israël a menacé de riposter à une attaque de missiles lancée le 1er octobre par l'Iran.

Au moins 1.454 personnes ont été tuées au Liban depuis le 23 septembre, d'après un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles et à la mi-octobre, l'ONU recensait près de 700.000 déplacés.

 "Horreurs indescriptibles" 

Parallèlement, l'offensive israélienne contre le Hamas s'est intensifiée ces derniers jours dans la bande de Gaza.

Une frappe a fait 73 morts "et un grand nombre de blessés", à Beit Lahia, dans le nord du territoire palestinien, selon la Défense civile.

Un photographe de l'AFP a vu des corps drapés de linceuls à l'hôpital Kamal Adwan, l'un des principaux de la zone.

Avant cette frappe, la Défense civile avait fait état de "plus de 400 morts" dans le nord de Gaza depuis le début de l'offensive lancée par l'armée israélienne le 6 octobre dans le secteur de Jabalia, où elle prétend que le Hamas reconstitue ses forces.

Les Palestiniens vivent des "horreurs indescriptibles" dans la zone "sous le siège des forces israéliennes", a dénoncé samedi la cheffe intérimaire de l'ONU pour l'aide humanitaire, Joyce Msuya.

"Nous sommes pris au piège, sans nourriture, eau et médicaments, menacés de famine au milieu des ruines", témoigne pour l'AFP dans le secteur Ahmad Saleh, Palestinien de 36 ans.

La guerre d’extermination des Palestiniens a fait jusque-là au moins 42.603 tués, pour la plupart des civils dont plus de 32.000 enfants et femmes (Quid avec AFP).

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