Kurdes tués à Paris: Mélenchon veut une saisine du parquet antiterroriste

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Une manifestante pleure en participant à une manifestation d'hommage aux victimes de la fusillade de la rue d'Enghien à Paris le 23 décembre 2022, lors d'une marche de solidarité avec la communauté kurde à Paris le 26 décembre 2022. Un Français de 69 ans a tué trois Kurdes et blessé trois autres lors d'une fusillade à Paris a avoué une haine "pathologique" des étrangers (Photo : JULIEN DE ROSA / AFP)

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Le leader de LFI Jean-Luc Mélenchon revient dans une note de blog lundi sur la fusillade meurtrière contre un centre culturel kurde à Paris, disant ne pas croire au "hasard" et réclamant une saisine du parquet antiterroriste.

"Nous ne croyons pas que l'assassin se soit rendu par hasard au lieu et à l'heure d'une réunion des femmes kurdes pour préparer la commémoration de l'assassinat il y a dix ans des trois dirigeantes kurdes", écrit-il, pointant que ces meurtres n'ont toujours pas été résolus et restent sous le sceau de la «secrète défense".

Un homme de 69 ans a ouvert le feu vendredi devant un centre culturel kurde du Xème arrondissement de Paris, tuant trois personnes. Il a reconnu en garde à vue avoir voulu tuer des étrangers. Il devait être présenté lundi à un juge d'instruction.

Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour assassinat, tentative assassinat, violences volontaires avec armes et infraction à la législation sur les armes, confiée à la police judiciaire. Mais le parquet national antiterroriste ne s'est pas saisi de l'affaire. Il aurait été musulman, l’abject crime aurait été présenté autrement.

Initialement placé en détention provisoire après une mise en examen pour des faits de violences avec armes remontant au 8 décembre 2021, le suspect avait été remis le 12 décembre dernier en liberté provisoire, ainsi que l'exige la loi au bout d'un an, et placé sous contrôle judiciaire.

"J'ai présenté les demandes de nos parlementaires et de notre comité d'action sur le sujet: levée totale du secret défense sur le dossier d'il y a dix ans, saisine du parquet anti-terroriste sur les assassinats du 23 décembre", plaide Jean-Luc Mélenchon.

"De tous ces points de vue l'affaire de l'assassinat des Kurdes le 23 décembre n'est pas un fait divers. (...) C'est un fait politique grave de sécurité intérieure et extérieure", conclut-il.