La convention de l'OIT sur le harcèlement en vigueur dès juin 2021

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Genève - La convention (no 190) de l'Organisation mondiale du travail (OIT) sur la violence et le harcèlement au travail, approuvée en juin 2019, entrerait en vigueur dans un an, après que les Fidji l'eurent ratifié, le deuxième pays à l'avoir fait après l'Uruguay, a annoncé jeudi l'OIT.

Le texte avait été adopté à une écrasante majorité des pays membres il y a un an à une conférence marquant le centième anniversaire de l'OIT, mais il requérait deux ratifications pour entrer en vigueur.

La Convention souligne que la violence et le harcèlement sur les lieux de travail "peuvent représenter une violation des droits de l'Homme", et qu'ils sont "inacceptables et incompatibles avec le travail décent".

Elle enjoint aux Etats de promouvoir "un environnement général de tolérance zéro" à l'égard de ces violences au travail.

L'ambassadeur des Fidji à l'ONU à Genève, Nazhat Shameem Khan, a informé le directeur général de l'OIT Guy Ryder que son pays avait ratifié le texte, au cours d'une cérémonie virtuelle jeudi, a déclaré l'Organisation dans un communiqué.

"Avec le dépôt de la deuxième ratification, la Convention entrera en vigueur le 25 juin 2021", a-t-il ajouté.

L'Uruguay a ratifié la Convention au début du mois de juin.

M. Ryder a souligné que la crise du nouveau coronavirus avait rendu plus urgente l'entrée en vigueur de la Convention.

La ratification par les Fidji "est un pas important pour la concrétisation du travail décent, notamment dans cette période sans précédent où le monde lutte pour surmonter et se remettre d'une pandémie mondiale", a-t-il déclaré.

"En période de crise et d'insécurité économique, le risque de violence et de harcèlement connait une escalade", a-t-il relevé.

L'OIT avait commencé à travailler sur le texte en 2015, deux ans avant la campagne contre le harcèlement sexuel déclenchée par les accusations d'agressions sexuelles portées contre le magnat de Hollywood Harvey Weinstein.

L'année dernière, M. Ryder avait estimé que la campagne #MeToo contre le harcèlement sexuel avait donné de l'élan à la rédaction de la Convention.

 

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