La grande panne de la diplomatie algérienne en Afrique (Média français)

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"Le recul indiscutable de l’influence diplomatique de l’Algérie est la conséquence de ses choix pour les moins hasardeux sur de nombreuses questions continentales" (Mondeafrique).

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Paris - Le site d'information français Mondafrique a souligné "la grande panne" de la diplomatie algérienne en Afrique subsaharienne, au moment où le Maroc ne cesse de marquer des points dans nombre de dossiers depuis son retour à l’Union africaine en 2017.

Selon le média français, le tout dernier Sommet de l’Union africaine a consacré l’éviction de l’Algérie du poste stratégique de Commissaire Paix et sécurité qu’elle occupait depuis 2003. "Ce revers s’inscrit dans une longue série noire pour la diplomatie algérienne", affirme Mondafrique, dans une analyse sous le titre "La grande panne de la diplomatie algérienne en Afrique subsaharienne".

"S’il est vrai que la fin de la mainmise ininterrompue depuis 17 ans de l’Algérie sur le département Paix et sécurité était attendue suite à la fronde des autres pays africains, il n’en demeure pas moins qu’elle constitue un grave revers. Elle traduit en effet la pente descendante entamée par la diplomatie algérienne en Afrique subsaharienne", souligne le site d’information français.

Selon Mondafrique, Alger a assisté ces dernières années avec impuissance au recul du nombre des pays africains qui reconnaissent la pseudo "RASD", notant que "le signe incontestable du crépuscule de la diplomatie algérienne en Afrique au Sud du Sahara aura été le retour en janvier 2017 du Maroc à l’Union africaine".

"L’Algérie avait battu le rappel de ses soutiens africains pour retarder ce retour mais elle s’est retrouvée en minorité lors du débat organisé à Addis-Abeba, en présence du Roi Mohammed VI", relève le média français.

Et d'ajouter que "le recul indiscutable de l’influence diplomatique de l’Algérie est la conséquence de ses choix pour les moins hasardeux sur de nombreuses questions continentales".

« A l’heure des réseaux sociaux, les arrestations brutales et massives des migrants originaires d’Afrique subsaharienne dans des villes algériennes ont été largement diffusées, provoquant l’incompréhension des gouvernements et la colère des opinions publiques. L’abandon de ces migrants, quelles que soient leurs nationalités, dans le désert sur la frontière nigéro-algérienne a provoqué une onde de choc qui s’est propagée de Dakar à Addis-Abeba, de Niamey à Durban", souligne Mondafrique.

Pendant ce temps, le Maroc procédait à la régularisation des milliers de migrants subsahariens vivant sur son sol, fait-il observer. Mieux que cela, le Maroc procède depuis deux années au recrutement des stewards et d’hôtesses de l’air sénégalais pour travailler sur les vols de sa compagnie nationale, Royal Air Maroc. De même que des milliers de jeunes diplômés subsahariens obtiennent des permis pour rester travailler dans le Royaume après leur formation, relève le site d'information.

L’Algérie paye par ailleurs son manque d’engagement dans la résolution des crises sur le continent, à commencer par celles qui touchent la Libye et le Mali ses deux voisins immédiats, ajoute le média français.