International
Le FFS estime L'Algérie ''au bord du gouffre''
Hakim Belahcel, membre de l’instance présidentielle du FFS, sur fond d’un poster de Hucein Ait Ahmed, un des chefs historique du FLN et fondateur du FFS.
Alger - Le Front des Forces socialistes (FFS), le plus vieux parti de l’opposition en Algérie, a dressé un constat alarmant de la situation économique dans ce pays "au bord du gouffre".
"Dans notre pays, déjà fragilisé par une dépendance intégrale à la rente pétrolière, notre système économique est au bord du gouffre", a fait observer Hakim Belahcel, membre de l’instance présidentielle du FFS, cité par les médias algériens.
Il a expliqué que ce système décline jour après jour, occasionnant ainsi, une avalanche incontrôlable de faillite généralisée dans tous les compartiments socioéconomiques, évoquant un monde du travail qui souffre et suffoque.
Il a déploré "le maintien des monopoles économiques, la prolifération des réseaux oligarchiques et la mondialisation du phénomène du travail précaire et du chômage galopant".
Aux conditions de travail insoutenables, à la précarité des emplois, la persécution du mouvement syndical, s'ajoute, selon ce dirigeant du FFS, la décroissance vertigineuse du pouvoir d'achat.
Selon la même source, "ce phénomène est malheureusement ressenti par l'ensemble du peuple algérien sans exception, transformant le quotidien du citoyen lambda en un éternel cauchemar, lorsqu'il n'est pas une atroce lutte pour la survie et pour la dignité".
Pour Hakim Belahcel, la récession économique mondiale, conséquence directe de la pandémie de Covid-19, est en train de frapper de plein fouet la souveraineté économique du pays.
Et de faire observer que ce malaise généralisé a d'ailleurs induit plusieurs mouvements sociaux paralysant plusieurs secteurs, qui étaient déjà anéantis par une gestion chaotique et inconséquente des responsables.
Sur le volet politique, le responsable souligne que "malgré les contraintes du mois sacré, la répression injustifiable et la multiplication des manœuvres de toutes parts, le peuple algérien continue à marcher et à revendiquer le changement radical du système".
Dans ce sens, il a déploré les injustices et les mesures "scélérates et dangereuses qui ont ruiné" l’économie algérienne, réitérant l’appel à l'instauration d'un dialogue national et véritable pour endiguer cette crise multiforme qui dure depuis des décennies.
Revenant sur les manifestants brutalement réprimés vendredi dernier, il a indiqué que le recours à la force et aux procédés répressifs contre les manifestants pacifiques "ne fera que rendre le malaise plus insoutenable et la solution plus périlleuse à cerner".
"Aucune solution n'est envisageable ou viable, en dehors de l'instauration d'un système démocratique et social. C'est l'esprit même de notre combat pacifique pour le changement", a-t-il insisté.