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Le maire de Montpellier s’oppose à la vente de la grande mosquée
Une mosquée dont il faut refaire la toiture, pour 150.000 euros.
Alors que la plus grande mosquée de Montpellier était sur le point d’être rachetée pour un euro symbolique par une association présumée proche du Maroc, son maire a décidé le 6 décembre d’exercer son droit de préemption, qualifiant cette cession d’«ingérence d’un État étranger dans les affaires cultuelles de notre pays».
Michaël Delafosse, maire de Montpellier, s’est opposé à la vente de la mosquée Averroès, la plus grande de la ville, située dans le quartier de La Paillade, afin de «garantir l’indépendance de ce lieu de culte de la ville», rapporte Midi libre, cité par le site russe Sputnik.
Les responsables de la mosquée avaient lancé une procédure de vente à l’Union des mosquées de France, une association proche du Maroc, pour un euro symbolique, ce qui aurait permis de couvrir les charges de fonctionnement et de financer des projets d’agrandissement.
«On a besoin de fonds, il faut refaire la toiture, c’est 150.000 euros. Il y a trop de charges», explique au quotidien Lhoussine Tahri, son responsable actuel.
Cependant, la mairie a décidé dimanche 6 décembre d’intervenir par voie de communiqué :
«L’actuel projet de cession, à l’euro symbolique, soulève un certain nombre de questions, dont celui de la prise de contrôle par une puissance étrangère», indique la municipalité, mettant également en avant le principe de laïcité qui «garantit la neutralité de la puissance publique, permet l’égalité de tous les cultes et exclut toute ingérence étatique dans les questions religieuses».