La guerre d’Israël contre les Palestiniens, entrée dans son 49e jour vendredi, promet de se poursuivre après l’entrée en vigueur d’une trêve précaire de quatre jours. 

Voici les derniers développements:

Trêve humanitaire et échange de détenus

Une trêve humanitaire de quatre jours à Gaza, renouvelable, est entrée en vigueur vendredi à 07H00 locales (05H00 GMT) après un accord entre Israël et le Hamas, sous l'égide du Qatar.

L'accord prévoit également la libération au total de 50 otages en échange de 150 Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes ainsi que l'entrée quotidienne d'aide à Gaza.

Environ 240 personnes ont été enlevées le jour de l'attaque du Hamas et emmenées dans la bande de Gaza, selon l'armée.

39 Palestiniens libérés

En contrepartie, 39 prisonniers palestiniens ont été libérés des prisons israéliennes, selon une ONG qui défend les prisonniers palestiniens.

Dans ce groupe, figurent 15 mineurs et 24 femmes, selon la liste diffusée par l'Autorité palestinienne. Parmi eux, Malak Salman, 23 ans, qui avait été arrêtée il y a sept ans pour avoir tenté de poignarder un policier à Jérusalem. Elle était en prison depuis février 2016 et avait été condamnée à neuf ans de prison.

Le nombre des emprisonnés palestiniens s'élève à 6700, selon l'ONG israélienne HaMoked. Dans le détail, 2300 ont été condamnés, 2300 sont en attente de procès et 2000 en détention administrative. Beaucoup sont dans les geôles israéliennes depuis de nombreuses années, beaucoup sans jugements. Le plus célèbre est Marwan Berghouti, condamné à perpétuité, qui croupit en prison depuis 22 ans. 

24 otages libérés

Un total de 24 otages (13 Israéliens, dix Thaïlandais et un Philippin) ont été remis au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Gaza par le Hamas, selon le ministère qatari des Affaires étrangères.

Quatre enfants, dont un âgé de deux ans, et six femmes âgées de plus de 70 ans figurent sur la liste officielle des otages israéliens libérés.

Ils sont arrivés en soirée "en territoire israélien" et ont "subi de premiers examens médicaux", selon l'armée israélienne.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a affirmé que lui et son gouvernement étaient "déterminés à ramener tous (les) otages (...) un des objectifs de la guerre".

L'aide humanitaire entre à Gaza

La trêve a permis à l'ONU d'"augmenter" la livraison d'aide humanitaire dans la bande de Gaza où 137 camions ont déjà été déchargés, s'est félicitée l'agence des Nations unies chargée de la coordination humanitaire (OCHA).

Le nord interdit

Dès vendredi matin, des milliers de Palestiniens déplacés par le conflit ont profité de la trêve et se sont pressés sur les routes du sud du territoire pour "rentrer à la maison". Des tracts en arabe, lancés sur la bande de Gaza depuis les airs par l'armée israélienne, prévenaient toutefois que "la guerre n'(était) pas encore finie" et que "revenir dans le nord (était) interdit".

Calme à la frontière avec le Liban

Le calme règne aussi vendredi dans la zone frontalière entre le sud du Liban et le nord d'Israël, où des échanges de tirs ont eu lieu quotidiennement ces dernières semaines entre l'armée israélienne et le puissant mouvement libanais Hezbollah, allié du Hamas, selon l'agence officielle libanaise, un photographe de l'AFP et des habitants. (Quid avec AFP)