Les dirigeants algériens isolés de la dynamique de l'histoire (Talaâ Saoud Al-Atlassi)

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Houari Boumediene et Abdelaziz Bouteflika, deux hommes qui ont mis l’Algérie en dehors de la dynamique historique en courant derrière les chimères d’une puissance présumée. Au milieu, Ahmed Medeghri, ministre de l'intérieur, retrouvé mort le 10 décembre 1974 chez lui à Alger avec trois balles dans la tête. Quelques heures auparavant, il était sorti en claquant la porte du bureau de Houari Boumediene avec lequel il avait eu un entretien orageux.

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Dans le quotidien arabophone ''Al-Ittihad Al-Ichtiraki'' de jeudi, Talaâ Saoud Al Atlassi jette la lumière, dans son édition de jeudi, sur l'appel lancé par plusieurs intellectuels arabes pour mettre fin aux tensions dans la région du Grand Maghreb, notamment entre le Maroc et l'Algérie, dans lequel ils insistent sur l'importance du dialogue pour résoudre les différends entre les deux pays.

L’auteur s'étonne comment cet appel, dès sa réception par les décideurs algériens, s'est transformé en fournaise de la haine contre le Maroc et a alimenté l'hostilité et mis en branle la machine médiatique dirigée par l'armée algérienne contre le Royaume, mais aussi contre tout dialogue, toute résolution des différends et contre la fraternité, voire contre l'Algérie elle-même, en traitant le Maroc de "poignard empoisonné dans le dos de l'Algérie".

En revanche, affirme le quotidien, cet appel a été bien accueilli au Maroc où journaux et portails d'informations lui ont réservé de larges espaces dans leurs colonnes, étant donné qu'il relance l'appel marocain original, fructueux, urgent, sincère et fraternel aux responsables algériens, les invitant à se libérer des fardeaux du passé et à se projeter vers un avenir porteur des aspirations des peuples du Grand Maghreb.

Dans ce contexte, l'auteur de l'article rappelle que Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Croyant fervent, ne cesse de réitérer Ses appels au dialogue avec les dirigeants algériens, sans conditions et sans réserves, dans des discours officiels, dans lesquels le Souverain leur laisse pourtant le soin de proposer le sujet du dialogue, le niveau de représentation, son lieu et sa date, ajoutant que SM le Roi tend toujours la main de dialogue à la présidence algérienne.

Saoud Al-Atlassi souligne, en outre, que l'Initiative marocaine d'autonomie pour résoudre le différend artificiel autour du Sahara marocain est l'expression concrète du Royaume de sa volonté constante pour le dialogue, pour une résolution pacifique et pour extraire l'Histoire du bourbier des "dunes de sable" qui entrave sa bonne marche depuis des décennies, relevant que l'objectif de cette proposition, politiquement courageuse et historiquement clairvoyante, est reprise dans les dernières résolutions du Conseil de sécurité, qui insistent sur une solution politique réaliste, pragmatique et durable à la question du Sahara, basée sur le consensus.

Mais les dirigeants algériens, poursuit la publication, n'ont pas saisie l'importance de cette proposition comme outil devant leur permettre de se débarrasser d'un mouvement séparatiste qu'ils ont soutenu pendant plus de 40 ans, un soutien devenu un fardeau insupportable aussi bien pour les finances de l'Algérie que pour ses généraux et pour son peuple, faisant observer que les dirigeants algériens s'évertuent par contre à doper leur diplomatie en s'orientant, à titre d'exemple, vers l'Afrique du Sud ou en essayant de faire pression sur la communauté internationale à coups de "fake-news" sur de présumées victoires de leur mouvement séparatiste dans des guerres imaginaires contre des postes militaires dans le Sahara marocain.

Ainsi, par leurs tentatives vaines, les dirigeants algériens ont tout logiquement échoué à convaincre la communauté internationale et à duper le peuple algérien par leurs thèses chimériques et ne font, en revanche, que nourrir leur isolement sur la scène internationale, souligne l'auteur de l'article, mettant en relief la débandade, l'anarchie et la perte de boussole du système algérien à tous les niveaux (...).

A la lumière de cette situation chaotique, la direction algérienne est donc incapable d'initier tout dialogue avec le Hirak populaire en Algérie, encore moins avec le Maroc, ni à rouvrir les frontières politiques et géographiques avec le Royaume, écrit le quotidien, mettant en garde que le dialogue est aujourd'hui une exigence internationale et que la proposition marocaine d'autonomie deviendra bientôt une résolution internationale.

Et de rappeler à cet égard les propos de l'ambassadeur d'Allemagne à Rabat qui a affirmé, dans une récente déclaration à "Hespress", qu'il est "difficile de trouver une solution plus réaliste et plus fiable au différend régional autour du Sahara que la proposition d'autonomie présentée par le Maroc".

L'auteur de l'article formule l'espoir que les dirigeants algériens se débarrassent de leurs directives et leurs orientations aujourd'hui dépassées en raison des changements stratégiques globaux et de l'évolution des ambitions et des aspirations du peuple algérien, mais aussi de la dynamique de la diplomatie marocaine qui réalise des progrès remarquables en faveur de la cause nationale et ce, afin d'assurer la paix dans la région et pour un Grand Maghreb uni.

Et de conclure que les amis intellectuels arabes initiateurs de l'appel au dialogue peuvent à présent se rendre compte que celui qui a provoqué ce conflit artificiel dans la région du Maghreb est celui même qui cherche aujourd'hui à le pérenniser à cause de son entêtement, son rejet des appels internationaux à la paix et son manque d'interaction avec les changements politiques sur le terrain.

"Merci pour votre appel lancé au dialogue : Bienvenue ici au Maroc. En Algérie, la ligne de votre interlocuteur est occupée... !!", ironise la publication.

 

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