Les Etats-Unis prétendent vouloir mettre fin ''au plus vite'' à la guerre d’Israël contre le Liban

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Des enfants palestiniens après les bombardements dans le nord de Gaza, le 21 octobre 2024. (Photo Omar AL-QATTAA / AFP)

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Les Etats-Unis ont affirmé lundi vouloir mettre fin "au plus vite" à la guerre ouverte au Liban depuis près d'un mois depuis le début de l’agression israélienne au Liban, sur la base d'une résolution de l'ONU prévoyant le retrait de tout groupe armé de la frontière israélo-libanaise.

Dans le même temps, l'armée israélienne intensifie son offensive contre le Liban, en frappant ce qu’elle présente comme les « bureaux d'un organisme financier qui lui est lié, Al-Qard al-Hassan », ne tuant en définitive que des enfants et des secouristes.

Le ministère libanais de la Santé a fait état lundi de six morts, dont un enfant, dans une frappe israélienne sur la ville de Baalbeck, dans l'est du Liban, et de quatre secouristes tués dans des raids israéliens en 24 heures dans le sud.

Blinken mardi en Israël 

En visite à Beyrouth, l'émissaire américain, Amos Hochstein, a affirmé que Washington œuvrait pour un règlement "au plus vite" du conflit, en s'appuyant sur la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU, qui avait acté la fin de la précédente guerre entre Israël et le Hezbollah, en 2006.

La résolution stipule que seules les forces de maintien de la paix et l'armée libanaise soient déployées dans le sud du Liban, dont elle prévoit le retrait des forces armées non-étatiques.

Il a aussi affirmé qu'il n'était "pas dans l'intérêt du Liban" de lier son sort "à d'autres conflits dans la région", en allusion à l'engagement du Hezbollah à continuer à combattre Israël tant que se poursuivrait son génocide dans la bande de Gaza.

Le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, doit entamer mardi en Israël une nouvelle tournée au Proche-Orient, pour tenter de relancer ce qui est désormais une ritournelle, les négociations indirectes en vue d'un cessez-le-feu à Gaza, et éviter une escalade régionale, alors qu'Israël a juré de riposter à l'attaque de missiles lancée sur son sol par l'Iran le 1er octobre.

La police israélienne a annoncé lundi avoir arrêté sept Israéliens accusés d'espionnage pour le compte de Téhéran, dans "l'une des affaires les plus graves de ces dernières années" selon le ministère de la Justice.

Des "milliards" de dollars 

Lundi, des bombardements à Tyr et à Nabatiyeh, deux villes du sud du Liban, ont visé selon l'agence libanaise ANI des bureaux de la société Al-Qard al-Hassan, déja frappée dimanche par l'aviation israélienne dans la banlieue sud de Beyrouth et à Baalbeck.

L'armée israélienne a annoncé avoir frappé "des dizaines d'installations utilisées" par le Hezbollah ".

Soumise à des sanctions américaines, Al-Qard al-Hassan est une institution financière qui octroie des microcrédits dans le pays où le système bancaire s'est effondré. Elle fait partie du réseau d'associations, écoles et hôpitaux qui ont assis la popularité du Hezbollah dans ses bastions de la banlieue sud de Beyrouth, du sud et de l'est du Liban.

Israël prétend sans sourciller que les caisses d'Al-Qard al-Hassan gardent "des milliards de dollars" du Hezbollah.

L'armée poursuit parallèlement ses opérations terrestres dans le sud du Liban.

Des combats faisaient rage dans le village frontalier de Aïta el-Chaab, où l'armée israélienne a dynamité des maisons, selon l'ANI.

Malgré les bombardement qu’il subit et qui touchent surtout les civils, le Hezbollah continue à tirer des roquettes sur le nord d'Israël, visé lundi par "des dizaines de projectiles", selon l'armée israélienne. Le mouvement a dit avoir également visé des soldats israéliens dans plusieurs villages du sud du Liban.

Au moins 1.470 personnes ont été tuées au Liban depuis le 23 septembre, d'après un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. A la mi-octobre, l'ONU recensait près de 700.000 déplacés.

Le trafic aérien a été par ailleurs brièvement interrompu à l'aéroport Ben-Gourion de Tel-Aviv lundi, l'armée israélienne rapportant l'interception de cinq drones au-dessus de la mer Méditerranée, avant leur entrée en territoire israélien.

Partir "sans rien emporter

Sur son autre front, dans la bande de Gaza, l'armée israélienne. poursuit sa guerre d’extermination des Palestiniens dans le secteur de Jabalia, dans le nord, où elle prétend comme à son. habitude vouloir venir à bout de combattants du Hamas.

Quatre Palestiniens ont été tués lundi dans des bombardements, selon la Défense civile. Des témoins ont affirmé que l'armée avait fait exploser plusieurs maisons à Jabalia.

Des dizaines de milliers de personnes ont fui cette région, où environ 400.000 personnes étaient piégées la semaine dernière, selon l'Unrwa, l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens.

"Il y avait des bombes fumigènes et des grenades assourdissantes, nous avons fui avec nos enfants sans rien emporter, ni lait, ni couches, ni couvertures ou matelas", a raconté à l'AFP Shaima Naseer, une trentenaire venue chercher refuge dans la ville de Gaza, sa fillette de neuf mois dans les bras.

Le Hamas, au pouvoir depuis 2007 à Gaza, a affirmé qu'il continuerait à se battre malgré la mort de son chef, Yahya Sinouar, tué par des soldats israéliens le 16 octobre et considéré comme le cerveau de l'attaque du 7 octobre 2023.

La gurre d’extermination des Palestiniens par Israël a. fait jusqu » à maintenant 42.603 tués, majoritairement des civils dont plus de 32.000 enfants et femmes, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement à Gaza, jugées fiables par l'ONU. (Quid avec AFP)