L’Espagne veut bloquer l’accès à son territoire aux membres du Polisario

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Les autorités frontalières espagnoles ont récemment exhorté les entreprises de transport maritime à refuser leurs services aux membres du Front Polisario demandant l'asile en Espagne

Selon les organes de presse affiliés au groupe séparatiste, cette décision vise à faire pression sur les entreprises pour les empêcher de vendre des billets de voyage aux membres du Polisario en attente d'une décision d'asile du gouvernement espagnol.

De leur coté, les médias marocains affirment que des sources espagnoles ont déclaré que la décision reflétait « le refus de l'Espagne d'accorder des permis de séjour temporaires, privilège pour ceux venant des camps de Tindouf, après avoir décidé de ne plus accorder d'asile politique aux Sahraouis ».

En août 2017, l'Espagne avait refusé d'accorder l'asile politique à 54 séparatistes des camps de Tindouf. Le Polisario avait alors organisé un sit-in à l'aéroport de Barajas à Madrid pour dénoncer la décision espagnole, selon l'agence de presse Al Qods.

Deux de ces 54 membres du Polisario sont arrivés de Cuba, où ils étudiaient en médecine, tandis que les 52 autres sont entrés en Espagne via l'Algérie.

Selon l'agence de presse Al Qods, les autorités espagnoles ont rejeté 41 des 54 demandes d'asile politique. Un des membres est retourné en Algérie, tandis que les douze autres, qui ont obtenu l'asile, ont organisé une grève de la faim en solidarité avec leurs compagnons.

Le chef de la « RASD » fait également l'objet d'un mandat d'arrêt international, émis par l'Espagne pour crimes contre l'humanité.

Selon Tindouf.org, « la justice espagnole poursuit Ghali, pour génocide, torture, disparitions forcées, détentions illégales et violations graves des droits de l'Homme commises dans les camps de Tindouf ».

Pour rappel, plusieurs autres membres du front séparatiste, dont le premier ministre de la « RASD », Mohamed Ouali Akeik, ont également été impliqués dans des actes terroristes commis contre des citoyens espagnols sur le site de Phosboucraa à Laayoune dans les années 70.

Ces attaques avaient entraîné la mort de soldats et l'enlèvement de citoyens espagnols.

Les attaques du Polisario contre les bandes transporteuses de phosphate se sont produites à Laâyoune entre 1974 et 1976. Le front avait attaqué des bandes transporteuses dans le but d'arrêter l'exploitation des phosphates. À peu près à la même époque, le Polisario avait également lancé de violentes attaques contre des navires de pêche espagnols, l'armée marocaine et des ressortissants français.